L'homme âgé de 20 ans a été mis en examen pour meurtre sur conjoint, meurtre sur mineur de 15 ans et modification de scène de crime, et placé en détention provisoire, a précisé en début de soirée le procureur François Schneider.
Interpellé mercredi à Quimper, le suspect a accusé en garde à vue son ex-compagne "d'avoir tué l'enfant le 5 octobre 2024 dans son bain alors qu'il était absent". Il affirme s'être "battu avec elle à son retour et l'avoir étranglée" pour cette raison, avait indiqué le procureur dans un communiqué de presse, plus tôt dans l'après-midi.
La jeune femme, âgée de 22 ans, et le bébé, un garçonnet de 15 mois, ont été tués par strangulation et leurs corps présentaient des traces de coups, d'après leurs autopsies.
D'après le procureur, le mis en cause "continuait à utiliser la carte bancaire de son ex-compagne et percevait les allocations de la CAF (caisse d'allocations familiales, ndlr) à sa place."
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"Odeur nauséabonde"
Le 26 février vers 11h, "des jeunes pratiquant l'urbex" (exploration urbaine, ndlr) ont informé la police de la découverte "d'un corps enroulé dans des rideaux et sanglé avec des tendeurs", détaille le communiqué de presse.
Les policiers ont alors découvert le corps de la jeune femme "dans une poubelle cachée dans une friche industrielle" ainsi que celui du nourrisson "au fond du conteneur", a écrit le procureur.
Les corps semblent avoir été cachés dans un premier temps dans la cave de l'appartement du couple.
Malgré une "odeur nauséabonde" émanant de la cave, le suspect, resté seul dans l'appartement, avait assuré aux voisins que son ex-compagne, issue de la communauté des gens du voyage, était partie avec le bébé dans le sud de la France, selon la même source.
Il a reconnu en garde à vue être revenu de Quimper "le week-end du 30 novembre et 1er décembre 2024 (...) afin de sortir les corps de la cave et les transférer dans un bac à poubelle", a indiqué le procureur.
Sa nouvelle compagne et la mère de celle-ci, venues à Charleville-Mézières en sa compagnie ce week-end-là, ont été placées en garde à vue. Mais elles ont été "rapidement mises hors de cause", n'ayant pas aidé le suspect et celui-ci leur ayant menti sur son identité et sa profession.
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