Il était jugé devant la cour d'assises d'appel du Var, après avoir contesté un premier verdict à Aix-en-Provence en février 2023 où il avait été condamné pour "complicité de meurtres" et "tentative de meurtre en bande organisée par instruction, aide et assistance".
"Il a été acquitté de l'ensemble des infractions qui lui étaient reprochées", a-t-on appris jeudi auprès de la cour.
Narchomicides : Marseille entre "film d’horreur" et "jeux vidéo"
Kamel Meziani, acquitté
Présenté par la police judiciaire comme le "patron" d'une des principales bandes du narcobanditisme marseillais, à la tête du réseau des "Oliviers A", Kamel Meziani a toujours nié toute implication dans cette affaire qui avait coûté la vie à deux jeunes hommes âgés de 20 et 22 ans, exécutés à l'arme de guerre.
"Son acquittement s'imposait, ce n'est pas une victoire de la défense, c'est une victoire de la justice", ont réagi trois de ses avocats, Keren Saffar, Raphaël Chiche et Thomas Bidnic, sollicités par l'AFP.
Comme au premier procès, ils ont ferraillé contre un témoignage anonyme, pièce majeure de l'accusation, la loi empêchant une condamnation reposant uniquement sur la base d'un témoignage anonyme. "Ce témoignage s'est absolument effondré à l'audience, il se contredisait, il n'a été témoin de rien", selon les avocats.
Narchomicides à Marseille : enquête après une vidéo se revendiquant de la DZ Mafia
Marseille, fief du narcobanditisme
Son co-accusé, Sofiane Tatoui, a lui été condamné à 28 ans de réclusion pour complicité de meurtres en bande organisée et complicité de tentative de meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs.
Le 21 octobre 2016, sur le parking d'un fast-food des quartiers déshérités du nord de Marseille, deux hommes à moto avaient abattu deux des trois occupants d'un véhicule, dont l'un était une victime collatérale.
Kamel Meziani, qui reste en détention pour d'autres affaires, doit par ailleurs être rejugé à partir du 2 décembre pour avoir été à la tête du très lucratif point de vente des "Oliviers A".
En septembre 2021, il avait été mis en examen et placé en détention provisoire pour un autre double assassinat commis un an plus tôt dans une cité marseillaise.
Marseille est l'épicentre des violences liées au trafic de drogue en France avec en 2023 un record de 49 personnes décédées.
Comment le terme de "narchomicide" a remplacé celui de "règlement de comptes"