Crédit : OceanProd / Adobe Stock

La mère d'Amandine, morte affamée à 13 ans, condamnée à la réclusion à perpétuité

La peine est assortie d'une période de sûreté de 20 ans.
À voir également sur Brut

Sandrine Pissarra, cette mère de famille jugée devant les assises de l'Hérault pour actes de "torture" et de "barbarie" pour avoir affamé à mort sa fille à 13 ans, a été condamnée à  la réclusion criminelle à perpétuité avec période de sûreté de 20 ans.

Son ex-compagnon, jugé pour avoir "privé de soins ou d'aliments" sa belle-fille, a lui été condamné à 20 ans de prison.

Le 6 août 2020, Amandine est retrouvée morte d'un arrêt cardiaque et d'une septicémie, au domicile familial de Montblanc (Hérault). La collégienne, enfermée depuis des semaines dans un débarras sans fenêtre et privée de nourriture, ne pesait plus que 28 kilos pour 1,55 mètre.

Les faits les plus graves se sont déroulés à partir de mars 2020, avec le premier confinement dû au Covid, lorsque la jeune fille a cessé d'être scolarisée.

"Je vais mourir" : à l'annonce du confinement de 2020, la détresse d'Amandine, morte affamée par sa mère

Pas d'appel

Une surveillante de l'internat fréquenté par l'adolescente a raconté lors du procès que lorsque le confinement a été annoncé, "les garçons ont sauté de joie, c'était les vacances. Amandine, elle, s'est effondrée au sol. Elle m'a dit : Lola, je vais mourir. Combien de temps ça va durer ? Je ne vais pas tenir."

Sa sœur, Ambre, aujourd’hui 19 ans, a aussi témoigné. "On ne voyait pas souvent Amandine, qui était toujours en bas, dans le débarras", dont elle ne sortait "que pour faire le ménage, d'abord en T-shirt, puis nue, pour éviter qu'elle vole dans le placard aux goûters".

Amandine, toujours punie, était obligée de "faire des lignes" ou de rester "au piquet", ses seules activités, que Sandrine Pissarra surveillait depuis son téléphone ou sa tablette grâce à des caméras.

Son frère cadet, Ethan, aujourd'hui âgé de 15 ans, était comme Ambre chargé de surveiller Amandine. "Ma mère frappait la tête de ma sœur contre le mur. Moi, je n'étais frappé que deux ou trois fois par mois. Pour moi, c'était normal de se faire frapper.”

Selon ses avocats, la mère d’Amandine ne fera pas appel.

Amandine, morte affamée à 13 ans : "Elle n'a pas été privée de nourriture", maintient sa mère

A voir aussi