Le Marocain âgé de 22 ans a été remis aux autorités à Annemasse (Haute-Savoie), à la frontière avec la Suisse, a précisé cette source.
Il avait fui en Suisse après le meurtre de Philippine, étudiante de 19 ans dont le corps avait été découvert enterré à Paris dans le bois de Boulogne. Une information judiciaire a été ouverte à Paris pour viol et homicide.
Ce meurtre avait suscité un immense émoi en France et aussi un virulent débat public.
Obsèques à Versailles de Philippine, l'étudiante dont la mort suscite une vive émotion
Le suspect a déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, "en fin de peine"
Le suspect a déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, "en fin de peine", selon le parquet de Paris. Il avait ensuite été placé en centre de rétention administrative à Metz.
A sa sortie, il a été assigné à résidence dans un hôtel de l'Yonne où il ne s'est jamais rendu. N'ayant pas respecté son obligation de pointer, il a été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre.
Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire, ce qui a provoqué de vives réactions, en particulier à l'extrême droite. Après ce meurtre et l'arrestation du suspect en Suisse, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a également exhorté à "faire évoluer (l')arsenal juridique".
Le 26 septembre, le président Macron avait exprimé "l'émotion de toute la Nation" après un "crime odieux" et estimé qu'il fallait "chaque jour mieux protéger les Français".
Dans une lettre adressée à l'AFP, une précédente victime du suspect avait pris la parole pour nuancer les débats et réclamer davantage de moyens afin de prévenir "la récidive des crimes sexistes et sexuels".
Crimes sexuels : quel suivi pour éviter la récidive ?