Pédocriminalité : le "procès de l'horreur" en Meuse se rejoue en appel

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Deux hommes, condamnés par les assises de la Meuse en 2023 à 20 ans de réclusion criminelle dans une affaire de pédocriminalité sur six enfants, dont quatre d'une même fratrie, sont jugés à partir de lundi en appel à Nancy pour ces faits.
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Les hommes, Denis A., un Mosellan de 45 ans et Brice M., un Gardois de 40 ans, avaient été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle avec deux tiers de sûreté, pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, corruption de mineurs ou encore détention d'images pédopornographiques.

Ils avaient en revanche été acquittés des faits de viols sur la plus jeune des plaignantes.

Le procès en première instance, qui s'était déroulé à huis clos devant les assises de la Meuse, avait été qualifié par la presse régionale de "procès de l'horreur".

Le Mosellan avait reconnu la plupart des faits en dehors du viol pour lequel il a été acquitté, et le Gardois avait lui contesté des agressions sexuelles et un viol sur sa belle-fille.

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Agressions sexuelles incestueuses

L'affaire débute en avril 2019, quand l'arrestation en région parisienne d'un pédocriminel permet aux enquêteurs de remonter à Jean-Claude T., un quinquagénaire vivant à Belleville-sur-Meuse avec sa femme et leurs six enfants, dont trois mineurs. Il est arrêté, soupçonné de viol. Il se vantait notamment sur internet d'avoir des relations sexuelles avec sa fille de 11 ans.

Le mis en cause, qui aurait dû être jugé par les assises de la Meuse en 2023, s'est suicidé en prison. Il avait rencontré en ligne fin 2016 Denis A., à qui il enverra des photos et vidéos des viols commis sur ses trois enfants mineurs.

Pire encore, Jean-Claude T. accepte de lui livrer ses enfants, pour des rapports sexuels tarifés entre 10 et 150 euros, réalisés le plus souvent à Hayange (Moselle), dans l'appartement de Denis A.

En août 2017 est aussi organisé dans ce même appartement une rencontre entre les enfants de Jean-Claude T. et un autre couple, originaire du Sud de la France, Brice M. et sa compagne, accompagnés eux aussi de leurs deux jeunes enfants.

La femme qui partageait la vie de Brice M. au moment des faits a été condamnée en première instance à 10 ans de prison assortis d'un sursis des deux-tiers pour agression sexuelle incestueuse et corruption de mineur. Elle n'a pas fait appel de cette décision.

Le verdict est attendu le 1er avril.

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