Sollicité, le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui s'est saisi de l'enquête en raison notamment du caractère coordonné des actions, a confirmé cette "nouvelle interpellation ce (mardi) d'une personne détenue, ce qui porte le bilan à 26 personnes interpellées".
La mesure coercitive visant les 25 personnes placées en garde à vue dès lundi a donc été prolongée.
Prisons visées par des attaques : ce que l'on sait
L'opération les visant, lancée à 6H00 lundi, s'est déroulée en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux, selon une source proche du dossier.
Des perquisitions ont également eu lieu, d'après un communiqué cosigné lundi par le Pnat et la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco).
Les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures.
Une quinzaine de faits
Le Pnat recense une quinzaine de faits entre le 13 et le 21 avril, mais d'autres faits ont visé d'autres établissements pénitentiaires, sans que des "liens" puissent "nécessairement" être établis "à ce stade" avec cette enquête, a souligné le Pnat, qui a été néanmoins avisé par les parquets locaux.
Le coup de filet intervient alors que l'Assemblée nationale s'apprête mardi, après le Sénat lundi, à voter une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les narcotrafiquants pour une adoption définitive.
Des prisons visées par des incendies de véhicules ou des tirs d'armes automatiques
Dans leur communiqué commun de lundi, le Pnat et la Junalco ont relevé que les faits étaient "susceptibles de s'inscrire" dans la "très grande criminalité organisée", qui était l'une des pistes envisagées, avec celle de l'ultragauche et des ingérences étrangères.
Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap).
S'en était suivie une série d'incendies de voitures de personnels pénitentiaires un peu partout en France, des tirs de mortiers d'artifices sur des prisons, voire des tirs de kalachnikov comme à Toulon.
Le Pnat s'est saisi de ces faits, ainsi que des tirs par arme à feu et des jets de deux cocktails Molotov ayant visé le 21 avril un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Des tags "DDPF" avaient également été retrouvés.