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Éducation : Élisabeth Borne critiquée après sa visite à Mayotte

Plusieurs syndicats d'enseignants ont critiqué mardi l'attitude d'Elisabeth Borne lors de sa visite la veille à Mayotte, reprochant à la ministre de l'Education d'avoir manqué d'écoute face à la situation des enseignants sur l'île ravagée par un cyclone meurtrier.
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"La ministre ne (...) répond pas, pire elle évite le débat", a jugé sur X Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU, premier syndicat des enseignants du primaire. Une référence au comportement d'Élisabeth Borne dans une vidéo tournée lundi à Mayotte, où l'on voit l'ex-Première ministre tourner le dos à deux enseignants qui l'interpellent sur la situation locale.

"Une aide de l'État qui n'arrive pas, des personnels qui tiennent à bout des bras, parfois sur leurs fonds ou des cagnottes, les établissements qui accueillent les familles (...) Elisabeth Borne ne peut pas tourner le dos à cette réalité !", a également réagi sur X le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire.

Une séquence "tronquée" ?

Élisabeth Borne s'est, elle, défendue mardi en dénonçant une séquence "tronquée" et qui "ne reflète pas" la teneur de ses échanges avec les deux enseignants.

"Attachée au dialogue, consciente et préoccupée par la gravité de la situation, j'ai longuement échangé hier avec les personnels de direction et les syndicats enseignants sur la situation à Mayotte et les défis de la rentrée", a-t-elle assuré, là encore sur X.

Élisabeth Borne ainsi que d'autres membres du gouvernement ont accompagné lundi le Premier ministre François Bayrou dans un déplacement à Mayotte où le cyclone Chido a, selon le dernier bilan officiel, tué 39 personnes lors de son passage début décembre.

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Plan d'aide

À cette occasion, un plan d'aide a été détaillé et comporte notamment des volets sur l'enseignement.

Des "tentes-écoles" seront montées cette semaine avant la rentrée prévue le 13 janvier, "selon les modalités adaptées, établissement par établissement". Un plan d'attractivité et de fidélisation des enseignants sera aussi lancé.

Ces mesures ont toutefois été jugées trop tardives et insuffisantes par le secteur.

Jean-Rémi Girard, président du Snalc (collèges et lycées), a l'impression que la rentrée a été annoncée "avant même de se demander si on pouvait et comment on pouvait la faire": "des collègues n'ont plus d'habitation, il faudrait qu'ils puissent se loger avant" de revenir enseigner, estime-t-il auprès de l'AFP.  

Autre problème: de nombreux établissements scolaires ont été abîmés.

"Rien n'a été dit sur les procédures pour rouvrir les bâtiments scolaires en toute sécurité, des collègues nous signalent que dans certains collèges le plafond est imbibé d'eau", souligne auprès de l'AFP Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat de l'enseignement secondaire.

"L'Éducation nationale ne s'est pas donné les moyens de recenser les élèves, les personnels et l'état du bâti scolaire", déplore-t-elle. Selon les syndicats, un tiers seulement des enseignants de l'île ont été contactés depuis le cyclone.

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