La députée LFI Sophia Chikirou mise en examen pour escroquerie aggravée

Sophia Chikirou mise en examen pour escroquerie aggravée lors de la campagne de 2017. Voici ce qu’il faut savoir.
Crédit : Pierre Suu/Getty Images

Escroquerie aggravée, abus de biens sociaux et recel d’abus de confiance

Sophia Chikirou, actuellement députée LFI de Paris, dirigeait, lors de l’élection présidentielle de 2017, la communication de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. C’est dans le cadre d’une enquête sur les comptes de cette campagne qu’elle a été mise en examen ce mardi pour escroquerie aggravée, abus de biens sociaux et recel d’abus de confiance.

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Concrètement, la justice soupçonne Mediascop, la société de conseil et de communication qui appartient à Sophia Chikirou, d'avoir surfacturé certaines prestations lors de la campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2017. 

Plus de 135 000 euros de salaires et dividendes avant impôts

Des signalements de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) et de la cellule de renseignement financier Tracfin, en 2018, ont mené à l’ouverture de cette enquête par le parquet de Paris. Des perquisitions spectaculaires avaient alors été menées au siège de La France Insoumise, et chez Jean-Luc Mélenchon lui-même.

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Selon un rapport d’enquête cité par Mediapart, la députée de Paris se serait versé “à titre personnel plus de 135 000 euros de salaires et dividendes avant impôts dont elle a décidé seule du montant en tant que présidente et unique actionnaire de Mediascop", lorsqu’elle dirigeait la communication de la campagne en question.

Sophia Chikirou nie ce qui lui est reproché : par la voix de son avocat, elle a dénoncé “l'acharnement dont elle fait l'objet depuis sept ans, les fuites à répétition dans la presse” et répété qu’elle n’avait “rien à se reprocher”, contestant toute surfacturation.

Jean-Luc Mélenchon, dont l’élue de 45 ans est proche, a lui-même réagi à cette décision de justice : "Nous n'avons pas peur, nous ne sommes pas intimidés".

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