"L'Etat de droit a été totalement violé" par "une décision politique", a estimé la cheffe de file du Rassemblement national (RN) sur TF1, évoquant un "jour funeste pour notre démocratie" et des pratiques "réservées aux régimes autoritaires".
Assurant qu'elle ne se retire "en aucune manière" de la vie politique, la cheffe des députés RN a demandé une procédure en appel rapide : "il faut que la justice se hâte", a-t-elle lancé, maintenant ainsi ses ambitions pour l'élection présidentielle de 2027.
"Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi. Je vais mener les voies de recours que je peux. Il y a un petit chemin. Il est certes étroit, mais il existe", a-t-elle dit.
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"Envisager une candidature"
"Je vais effectivement demander de la manière la plus claire qui soit que la décision d'appel intervienne en me permettant d'envisager une candidature à l'élection présidentielle", a-t-elle déclaré dans ses premiers commentaires depuis l'énoncé dans la matinée du jugement du tribunal correctionnel de Paris.
Outre l'inéligibilité pour cinq ans avec exécution immédiate, Marine Le Pen a aussi été condamnée à une peine d'emprisonnement de quatre ans dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique et à une amende de 100.000 euros.
Interrogée sur un possible recours à une candidature de substitution de Jordan Bardella, elle a estimé que l'actuel président du RN était "un atout formidable" pour le parti. "J'espère que nous n'aurons pas à user de cet atout plus tôt qu'il n'est nécessaire", a-t-elle ajouté.
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