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"On va commencer à préparer le budget 2026 dès lundi", assure le ministre de l'Economie

"On va commencer à préparer (le budget 2026) dès demain, dès lundi", notamment pour ajuster des dispositifs qui pèsent sur les entreprises ou les hauts revenus, a affirmé dimanche le ministre de l’Économie Éric Lombard.
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Il souhaite préparer ce budget "avec le temps qui nous a manqué pour le budget 2025", a-t-il souligné lors d'un entretien au Grand Jury, émission organisée par RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.


"Les industriels, par exemple, nous disent que le 1,6 milliard d'augmentation de charges (prévu dans le budget 2025) pèse beaucoup plus sur l'industrie que sur les autres activités. On va y travailler", a-t-il déclaré. 


"Dans le texte dont nous avons hérité, il y avait aussi une augmentation de ce qu'on appelle la +flat tax+ sur les plus-values et sur les dividendes qui, pour les personnes ayant les revenus les plus élevés, était montée à 37,2%. Je souhaite la ramener à 30%", a-t-il aussi indiqué. 

Faire des économies


Le ministre a par ailleurs confirmé que la surtaxe sur les grandes entreprises instaurée dans le budget 2025, qui a suscité les critiques de nombreux patrons y voyant un trop-plein fiscal, "ne s'appliquerait pas l'année prochaine". 


L'impôt sur les sociétés en tant que tel "me paraît à un niveau concurrentiel", a-t-il en revanche indiqué. 


Le gouvernement de François Bayrou veut ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre environ 6% en 2024.


"L'essentiel des déficits (...) viennent de la retraite et de la santé", a relevé Eric Lombard, et ce n'est pas du côté des retraites "qu'on va trouver les économies", a-t-il estimé.

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Sur les comptes de la santé, "il y a un travail qui devra être fait avec les professionnels", a-t-il indiqué sans donner plus de détails. Il a également évoqué de possibles réductions de dépenses du côté des collectivités locales et des programmes de l’État en dehors de ceux liés à la Défense, à la Justice et à la sécurité.


Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a de son côté souligné dimanche que stabiliser la dépense publique et augmenter les prélèvements obligatoires pour réduire le déficit, "on peut le faire la première année, mais la deuxième année, bonjour les dégâts".


"L'année prochaine, il faudra faire moins d'impôts, il faudra faire plus d'économies en dépenses", a-t-il estimé lors d'un entretien sur France Inter/France Info/Le Monde.

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