Crédit : Sangiao_Photography / Adobe Stock

Droits des femmes : le 8 mars doit aussi marquer une mobilisation sur les retraites, dit Binet (CGT)

La journée du 8 mars, consacrée aux droits des femmes, doit aussi être l'occasion d'une mobilisation pour l'abrogation de la réforme des retraites, a estimé samedi Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, alors que s'ouvre la semaine prochaine un nouveau cycle de discussions.
À voir également sur Brut

"Nous serons dans la rue les 8 mars prochain, c'est très important, la journée internationale de lutte pour les droits des femmes", a rappelé Sophie Binet sur France Inter.

"Il y aura des manifestations dans toute la France et, pour nous, ça sera la première journée de mobilisation aussi sur la question des retraites pour exiger le retour à 62 ans", a-t-elle poursuivi.

"Si on faisait l'égalité salariale entre les femmes et les hommes, il n'y aurait plus de problèmes de financement de nos retraites", a avancé Sophie Binet.

La numéro 1 de la CGT s'exprimait quelques jours avant la réouverture de négociations entre partenaires sociaux, jeudi, sur la base du diagnostic financier du système de retraites présenté jeudi par la Cour des Comptes.

Les retraites en France: chiffres et points de repère

"Très défavorable pour les femmes"

Alors que l'instance a évoqué un tableau "préoccupant" mais sans "déficit caché", la CGT a réitéré son exigence que soit abrogée la réforme de 2023, qui avait décalé l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.

"On sait que cette réforme des 64 ans a été très défavorable pour les femmes", a insisté Mme Binet.

Les négociations entre partenaires sociaux s'annoncent ardues, tant les positions sont antagonistes. Pour les syndicats, la priorité est de revenir en arrière sur les 64 ans. Le patronat exclut lui toute augmentation de sa contribution financière.

Interrogée sur d'éventuelles divergences au niveau des syndicats, alors que la CFDT n'a pas formellement évoqué la question d'une abrogation de la réforme, Mme Binet a assuré que "le front syndical continue à se parler". "L'ensemble des organisations syndicales considère qu'il faut revenir sur les 64 ans", a-t-elle résumé.

Le départ à la retraite repoussé deux ans et deux mois plus tard qu'en 2010

A voir aussi