Fin de la trêve hivernale, inquiétudes des associations

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La trêve hivernale prend fin lundi sur fond de profondes inquiétudes des associations qui s'alarment d'un nombre déjà record d'expulsions locatives et dénoncent l'"absence de solutions" proposées par les autorités.
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La trêve hivernale suspend les expulsions locatives entre le 1er novembre et le 31 mars, offrant chaque année un répit à des milliers de foyers modestes en France. 

En 2024, "24.000 ménages ont été expulsés de leur logement", des "chiffres inédits qui dépassent le record précédent de 19.000 expulsions en 2023, et ont plus que doublé depuis 10 ans", souligne la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) dans un communiqué. 

En 2024 : 350 000 personnes sans abri dont 735 sont mortes

Situation historique

"Jamais depuis 50 ans, il n'y a eu autant de locataires menacés d'expulsion à l'approche de la fin de la trêve hivernale, ni autant de demandes HLM (2,6 millions), de mal-logés (4,2 millions), ni autant de sans-abris (350.000)", abonde la plateforme Logement pour tous (CGT, le Droit au logement, Solidaires...).

Selon une étude de la Fondation pour le logement des défavorisés, un tiers des personnes expulsées se retrouvent sans aucune solution pérenne de relogement "et ce, 1 à 3 ans après leur expulsion".

"Sans option d'hébergement stable, les personnes sont souvent hébergées par leur famille, chez des amis, ou logent à l'hôtel dans des conditions indignes" ou se retrouvent "contraintes de vivre au camping ou bien dans leur voiture", souligne la Fondation. "Ce mode de vie entraine des conséquences dramatiques sur leur vie professionnelle, familiale, leur santé physique et mentale, sur la scolarité des enfants et leurs liens sociaux."

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