Le ministre a déclaré sur l'antenne de RTL "qu'il y avait avant tout un drame humain qui s'est déroulé à 20H le 24 décembre", et que "l'Etat et la SNCF seront aux côtés de la famille" du défunt.
M. Tabarot a essuyé des reproches sur sa communication après avoir déclaré, mercredi sur Cnews, que l'incident "aurait pu être plus grave" si le conducteur "avait souhaité faire dérailler son train".
Le geste de ce conducteur serait "plutôt lié à des problèmes personnels et familiaux très importants qu'à des problèmes professionnels" avait-il ajouté, soulignant la difficulté "d'affirmer des choses sans le recul nécessaire".
"Il n'y a eu aucune once d'humanité" dans ces propos, a dénoncé le député la France insoumise de l'Essonne Bérenger Cernon, ancien cheminot. "Cela a été vécu comme du cynisme et de l'indécence", a-t-il ajouté au micro de RTL.
Un collègue "très apprécié"
De son côté, la CGT Cheminots a déploré dans un communiqué des dires "non fondés et honteux du ministre [...] avant la tenue et les conclusions des enquêtes en cours".
"Certains de mes propos ont été mal interprétés", a dit le ministre.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes du suicide ce conducteur TGV de 52 ans, qui travaillait très régulièrement sur le réseau des trains express régionaux. Une cellule psychologique a été mise en place.
Le conducteur était "particulièrement apprécié de tous ses collègues dans la région de Saint-Etienne", a commenté M. Tabarot.
Un total de 10.000 usagers de la SNCF sont restés en rade mardi suite aux perturbations sur la ligne à grande vitesse Sud-Est, mais aucun passager n'a été mis en danger grâce au dispositif d'arrêt automatique du train.