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Une hausse de 86% en 10 ans des violences sexuelles dans les transports

Le nombre de victimes de violences sexuelles dans les transports en commun enregistrées par les forces de l'ordre a augmenté de 86% en près de dix ans, selon une étude de l'Observatoire national des violences faites aux femmes publiée lundi.
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En 2024, 3.374 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ont été enregistrées, soit 6% de plus qu’en 2023, 9% de plus qu’en 2022 et 86% de plus qu'en 2016, précise l'Observatoire de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof). Parmi elles, 44% ont été victimes en Île-de-France. 


Les femmes restent les principales cibles - elles représentent 91% des victimes selon l’enquête du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) citée par l'Observatoire. Deux tiers d'entre elles (75%) ont moins de 30 ans, 36% sont mineures. 

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99% sont des hommes


La quasi-totalité des mis en cause (99%) sont des hommes.


"Si la plupart des violences faites aux femmes sont commises par des membres de leur entourage proche, il n’en demeure pas moins que l’espace public, et tout particulièrement les réseaux de transports en commun, reste un lieu où les femmes s’exposent aux violences sexistes et sexuelles dès lors qu’elles l’investissent", relève la secrétaire générale de la Miprof Roxana Maracineanu.

7 femmes sur 10


A Paris et en région Ile-de-France, une enquête menée par la RATP montre que sept femmes sur 10 ont déjà été victimes de ce type de violences dans les transports franciliens au cours de leur vie. 


Plus de la moitié (56%) des femmes interrogées déclarent ne pas se sentir rassurées dans les espaces du réseau ferré francilien et 80% confient rester en alerte, selon cette étude ENOV relayée par la Miprof. 


"Qu’une femme ou une fille modifie ses horaires ou ses trajets par peur d’être agressée doit nous interroger sur la liberté d’accès de toutes les citoyennes au service public des transports", estime Roxana Maracineanu.  


En l'espace de dix ans, la réaction des témoins a évolué avec une plus grande intervention : 23% des victimes déclarent ainsi avoir été aidées par une tierce personne, contre 10% en 2016.


Face à l'ampleur du phénomène, certains opérateurs ont mis en place des dispositifs visant à renforcer la sécurité des femmes sur leur réseau, à l'image de descentes à la demande dans les bus. 


Les dispositifs déployés - comme les numéros d'assistance (3117 et 31177) et les bornes d'appel sur les quais - sont connus de la majorité des utilisateurs du réseau francilien mais restent peu utilisés - 12% seulement déclarent y avoir déjà eu recours.

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