Violences faites aux enfants : la Ciivise déplore un "message confus" du gouvernement

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La Commission sur les violences sexuelles faites aux enfants (Civiise) s'est félicitée lundi de sa prolongation jusqu'en octobre 2026, officialisée dimanche, mais déplore un "message confus" du gouvernement avec certaines de ses recommandations retoquées.
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Elle salue dans un communiqué le fait que "neuf recommandations prioritaires" sur les quinze qu'elle a transmises "ont été arbitrées favorablement par le gouvernement".

Elle se réjouit notamment de "la volonté de généralisation de dispositifs de remontées d'alertes dans toutes les administrations publiques" ou la garantie pour les victimes "d'un accès à des soins spécialisés en psycho-trauma".

Elle juge toutefois "déconcertant" un "arbitrage défavorable du gouvernement sur des mesures essentielles", soulignant notamment qu'il est "urgent de créer une ordonnance de protection de l'enfant, et de nourrir des débats sur l'imprescriptibilité".

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Des actions limitées dû au manque de moyens humains

La Civiise, soulignant qu'"un agresseur d'inceste sur cinq est un cousin", regrette aussi que "le gouvernement s’oppose à ce que les cousins soient reconnus comme des auteurs d'inceste", entre autres et parle d'un "message confus envoyé par le gouvernement".

Elle fait aussi valoir que l'"absence de moyens humains supplémentaires limitera ses actions alors même que les alertes qui lui parviennent sont toujours plus nombreuses". 

Catherine Vautrin, ministre des Solidarités et des Familles, a indiqué dimanche dans Libération que le mandat de la Ciivise serait étendu jusqu'en octobre 2026. 

Créée en 2021 dans le sillage de l'électrochoc produit par le livre de Camille Kouchner, "La Familia grande", la Ciivise a traversé une crise de gouvernance fin 2023 qui a retardé le lancement de l'acte II de ses travaux. Ces derniers ont repris en avril 2024 pour une durée alors prévue d'un an et demi.

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