"Gladiator 2" sort vendredi aux Etats-Unis avec en tête d'affiche Paul Mescal, acteur irlandais révélé dans la série "Normal people", dans le rôle de Lucius, fils de Maximus (Russell Crowe), gladiateur du premier film, Oscars du meilleur film et du meilleur acteur.
Le blockbuster à l'intrigue sanglante et nourrie par la soif de revanche du héros s'est attiré de relativement bonnes critiques et a déjà accumulé 87 millions de dollars de recettes au box-office dans les pays où il est déjà sorti la semaine dernière.
Paul Mescal raconte comment il a eu le rôle principal de Gladiator 2
"Vu les performances dans le reste du monde depuis hier, il y aura pour sûr un Gladiateur 3", a affirmé Ridley Scott lors de la première américaine lundi à Los Angeles.
"Car ça devient aussi financier, ce serait dingue de ne pas envisager une troisième version", a ajouté le réalisateur britannique, acclamé pour "Blade Runner" ou "Thelma et Louise".
Le scénario du deuxième opus a été "prévu pour laisser une grande place à la possibilité d'une suite", explique le cinéaste qui, à presque 87 ans, a réalisé 18 films depuis la sortie en 2000 du premier "Gladiator".
"Mêmes erreurs"
Exilé en Numidie (nord de l'Afrique), Lucius est fait prisonnier de guerre et devient à son tour gladiateur après que l'armée romaine, menée par le général Marcus Acacius (Pedro Pascal), a envahi sa terre d'adoption.
Séduit par sa rage, Macrinus (Denzel Washington -- sur la liste des potentiels oscarisables), ancien esclave avide de pouvoir, le fait combattre à Rome, dans une trame très similaire à celle du premier "Gladiator", auquel le film fait constamment écho.
Entretien cinéma avec Rudy Gobert
"Bijoux, sandales, etc. J'ai l'air d'un maquereau romain (...) je n'avais pas assez de place sur mes mains pour les bagues", a plaisanté Denzel Washington sur le tapis rouge lundi.
Paul Mescal s'est lui enthousiasmé de la possibilité de jouer dans un troisième film, indiquant que Ridley Scott avait évoqué une nouvelle direction pour l'intrigue qui ne la "ramènerait pas simplement dans l'arène comme on l'a vue" jusque-là.
"La dernière fois que j'ai parlé à Ridley Scott, il avait neuf pages. Hier, il a dit qu'il en avait 14", a dit l'acteur aux journalistes.
"Je serais ravi que ça aille dans une sphère plus politique", avec un Lucius jeté dans la fosse des intrigues de cour qu'il chercherait à fuir, comme Michael Corleone dans "Le Parrain", a-t-il ajouté.
Ridley Scott sur sa vision du futur du cinéma
Interrogé sur les différences entre le premier et le deuxième volet dans la manière d'aborder les questions de pouvoir et de politique, le réalisateur n'a pas caché ses intentions: "c'est exactement la même chose".
"Un homme très riche pense qu'il peut s'emparer simplement des rênes de l'empire... ça vous dit quelque chose ?", a-t-il demandé, moins de deux semaines après l'élection du milliardaire républicain Donald Trump à la Maison Blanche.
"On n'apprend rien de l'Histoire. On ne fait que répéter les mêmes erreurs. On vit la même chose à plusieurs endroits de la planète en ce moment."