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Bélarus : un "espion" japonais condamné à sept ans de prison

Le Bélarus a condamné un homme présenté comme étant un "espion" japonais à sept ans de prison ferme, a rapporté lundi l'agence de presse d’État de ce pays allié de la Russie.
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"Nakanishi Masatoshi a été condamné à sept ans d'emprisonnement dans une colonie pénitentiaire de sécurité maximale", a annoncé l'agence Belta, citant le bureau du procureur général.

Selon cette source, ce ressortissant japonais "a mené des activités de renseignement au Bélarus de 2018 à 2024". Il a ainsi été reconnu coupable de "coopération" avec un service de renseignement étranger et d'avoir mené "des actions visant sciemment à nuire à la sécurité nationale" du Bélarus.

Selon la chaîne de télévision ONT contrôlée par l’État, cet homme avait été surpris en train de filmer des sites militaires et avait cherché à se renseigner sur les investissements chinois au Bélarus, ainsi que sur la situation à la frontière avec l'Ukraine.

Nakanishi Masatoshi a été arrêté en juillet 2024, mais sa détention n'a été rendue publique qu'en septembre de la même année.

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Un potentiel danger pour le Bélarus

A ce moment-là, la télévision d’État bélarusse avait diffusé des images de cet homme disant, dans un russe approximatif: "Mes actions pourraient être dangereuses pour le Bélarus".

Apparaissant menotté et entouré d'agents des forces de l'ordre, il avait alors mentionné une "attaque de missile" sur ce pays.

Le Bélarus, politiquement et économiquement dépendant de la Russie, est dirigé d'une main de fer par l'autocrate Alexandre Loukachenko depuis 1994. Fidèle allié du président russe Vladimir Poutine, il a été réélu fin janvier pour un nouveau mandat, en l'absence de toute opposition. 

Début 2022, Alexandre Loukachenko avait autorisé le déploiement dans son pays de soldats russes pour ce que Moscou et Minsk ont appelé des "exercices" militaires, avant l'assaut russe contre l'Ukraine en février de la même année.

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