Crédit : Adobe Stock

Cold case : nouvelle piste dans l'affaire des "tueurs du Brabant"

L'affaire des "tueurs du Brabant", l'un des cold cases les plus célèbres en Belgique, n'est pas encore tout à fait close : une nouvelle piste va être explorée et des témoins entendus.
À voir également sur Brut

Vingt-huit personnes au total avaient été tuées dans des attaques à main armée de supermarchés et de petits commerces survenues en deux vagues, dans le centre du pays, entre 1982 et 1985.

Cold-cases: Interpol fait appel au public pour mettre un nom sur les corps de 46 femmes

Une entreprise de déstabilisation ? 

Les butins étaient dérisoires. Une des pistes les plus sérieusement envisagées a été celle d'une entreprise de déstabilisation de l'Etat belge menées par des gendarmes ou ex-gendarmes réputés proches de l'extrême droite, mais elle n'a jamais abouti à ce jour.

Lundi, la cour d'appel de Mons a donné raison à une partie civile, qui malgré l'annonce en juin dernier de la clôture des investigations exigeait encore l'audition de deux témoins jamais entendus.

"La cour a fait droit à cette demande sur ces auditions de témoins non effectuées", a déclaré mardi à l'AFP une porte-parole du parquet fédéral, confirmant une information du quotidien flamand Het Nieuwsblad.

Témoignages

Sur les lieux d'un des braquages les plus sanglants (8 morts à Alost le 9 novembre 1985), deux frères de 7 et 10 ans à l'époque assurent avoir aperçu peu après les tirs six hommes en habits sombres s'enfuir dans une voiture dont ils venaient par hasard -comme "un hobby"- de noter la plaque d'immatriculation sur un carnet.

Or le carnet a été remis aux enquêteurs, la page concernée figure dans le dossier, mais la piste n'a jamais été suivie. Les deux frères "témoins", âgés aujourd'hui de 47 et 50 ans, n'ont jamais été interrogés.

"Nous ne voulons pas abandonner", a déclaré Me Kristiaan Vandenbussche, l'avocat à l'origine de cette demande d'acte supplémentaire, qui défend les proches d'une des huit victimes de l'attaque du supermarché Delhaize d'Alost.

En juin 2024, le parquet fédéral avait annoncé mettre un point final à l'enquête, faute d'avoir jamais pu "faire remonter la vérité à la surface" dans ce dossier tentaculaire.

Mais les parties civiles avaient encore la possibilité de demander des actes supplémentaires. Plusieurs d'entre elles l'ont fait et la chambre des mises en accusation de la cour d'appel de Mons a ordonné qu'une des requêtes soit traitée.

A voir aussi