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Les mots et les chiffres de la 3e année de guerre en Ukraine

Koursk, Orechnik, 61 milliards de dollars ... Voici des mots et des chiffres qui ont marqué la troisième année de guerre en Ukraine.
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Le président américain Donald Trump veut désormais entamer "très bientôt" des discussions avec le président russe Vladimir Poutine sur la fin du conflit en Ukraine. Kiev et l'Europe craignent d'en être tenus à l'écart.

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Koursk

Début août 2024, les troupes ukrainiennes ont lancé une attaque surprise dans la région frontalière de Koursk (ouest de la Russie), où elles s'accrochent toujours malgré les contre-offensives russes lancées pour les expulser. Le 13 février, Kiev a dit y contrôler 500 km2, soit deux tiers de moins que les 1.400 km² revendiqués au début de l'attaque.

Des centaines de civils russes n'ont pas eu le temps d'évacuer et se trouvent toujours dans la zone près des combats, coupés de leurs familles et du reste de la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est récemment dit prêt à un "échange" de territoire en cas de négociations de paix avec Moscou -  monnayer ainsi cette petite partie occupée de la région -, une hypothèse cependant rejetée par le Kremlin.

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Nord-Coréens

L'implication présumée d'une armée étrangère a constitué une escalade majeure dans le conflit.

Selon l'Ukraine, les Etats-Unis et la Corée du Sud, la Corée du Nord a envoyé à partir d'octobre plus de 10.000 soldats pour aider les forces russes dans la région de Koursk, ce que ni Moscou ni Pyongyang n'ont reconnu. 

Kiev a récemment estimé que ces militaires avaient été "retirés" du fait de lourdes pertes, avant de signaler qu'ils combattaient de nouveau dans cette région.

Le renseignement sud-coréen a estimé en janvier 2025 que quelque 300 soldats nord-coréens avaient été tués et 2.700 autres blessés.

Pyongyang est aussi accusé depuis des mois par Kiev et les Occidentaux de fournir des obus d'artillerie et des missiles balistiques à la Russie. 

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Orechnik

La Russie a utilisé son missile de dernière génération Orechnik, le 21 novembre 2024 contre la ville de Dnipro (centre-est de l'Ukraine), en réponse à des attaques ukrainiennes avec des missiles de longue portée américains et britanniques.

Pour cette attaque inédite, l'arme expérimentale était porteuse de têtes conventionnelles. Mais elle peut être équipée d'ogives nucléaires et frapper des cibles à plusieurs milliers de kilomètres.

Le président russe Vladimir Poutine a menacé de l'utiliser contre des "centres de décision" à Kiev.

4.360 km2

Les forces russes ont avancé de 4.360 km2 en Ukraine depuis le 24 février 2024, soit près de 22 fois plus que pendant la deuxième année de guerre (200 km2), selon l'analyse par l'AFP des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), arrêtées au 16 février. 

Près des trois quarts du territoire pris par les Russes sont situés dans la région orientale de Donetsk, où les troupes de Moscou ont revendiqué, le 7 février 2025, la prise de Toretsk et sont aux portes d'une autre ville minière d'importance, Pokrovsk.

61 milliards de dollars

Une aide économique et militaire à l'Ukraine de 61 milliards de dollars a été votée en avril 2024 aux Etats-Unis, après des mois de tractations au Congrès.

Entre la réélection de Donald Trump en novembre et la passation de pouvoir du 20 janvier, l'administration de Joe Biden s'est évertuée à accélérer son aide. Elle a notamment débloqué 20 milliards de dollars, sa part d'un prêt de 50 milliards promis par le G7 et qui sera financé par les intérêts des avoirs russes gelés du fait des sanctions internationales.

Donald Trump a dit récemment vouloir obtenir un accès aux ressources minières stratégiques ukrainiennes en échange de la poursuite de l'aide américaine, une proposition à laquelle Volodymyr Zelensky a semblé se montrer ouvert.

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