Quelque 1.211 cas de discrimination raciale ont été signalés l'an dernier, dont des discours haineux, des agressions physiques, des menaces et d'autres comportements discriminatoires en lien avec la race ou la religion, soit une augmentation d'environ 40% par rapport à l'année précédente, selon la Commission fédérale contre le racisme (EKR).
Une augmentation "particulièrement significative"
De tels incidents sont en constante augmentation depuis plusieurs années dans ce riche pays alpin qui compte près de neuf millions d'habitants, dont environ 40% sont d'origine étrangère.
Cependant, l'augmentation constatée l'année dernière a été "particulièrement significative", a déclaré l'EKR dans un communiqué conjoint avec l'ONG suisse Humanrights.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette hausse selon eux, notamment la montée des tensions géopolitiques, la polarisation croissante du débat public ainsi qu'une plus grande volonté de recenser les cas de discrimination.
Les incidents les plus fréquemment signalés concernent la discrimination xénophobe et anti-Noirs, qui représentent 65% de l'ensemble des cas.
Les discriminations à l'encontre des musulmans et des Arabes sont celles qui ont le plus augmenté par rapport à 2023 avec plus de 350 cas au total, signale le rapport.
Près de 80 cas d'agressions anti-Asiatiques ont également été signalés ainsi que 66 cas d'antisémitisme.
La plupart des incidents sont des agressions verbales, mais une centaine d’agressions physiques à caractère raciste ont également été signalés.
Les incidents de type discours haineux sont ceux qui connaissent la plus forte augmentation, avec 149 signalements en 2024.
En outre, plus de 400 cas de commentaires dénigrants ont été signalés, près de 300 cas d'insultes et plus de 100 cas de menaces.
Près d'un cinquième des signalements enregistrés se sont produits dans un contexte éducatif, principalement scolaire, selon le rapport.