Dans un communiqué publié le 17 décembre, la République démocratique du Congo a confirmé les plaintes déposées contre les filiales françaises et belges du géant du numérique Apple.
Le pays accuse l’entreprise américaine d’utiliser dans ses produits des minerais extraits illégalement dans le pays avant d’être passés en contrebande vers le Rwanda, puis distribués sur les marchés mondiaux.
La RDC avait accusé en mai dernier l’entreprise américaine d’utiliser des minerais exploités illégalement par “des milices armées soutenues par le Rwanda”.
Le pays avait alors assuré “avoir des preuves” et avait mis en demeure l’entreprise.
Dans son communiqué, l’équipe d’avocats internationaux mandatés par la RDC décrit Apple comme “la marque à la pomme rouge, imprégnée de la couleur des minerais de sang”.
Cité par l’agence de presse Reuters, Apple assure avoir ordonné la suspension des “approvisionnement en étain, tantale, tungstène et or en provenance de la RDC et du Rwanda.”
La République démocratique du Congo, deuxième pays d’Afrique par sa superficie, est très riche en ressources naturelles.
Le tungstène, l’étain, le tantale et l’or, très présents en RDC, sont 4 minerais indispensables à la fabrication de smartphones et d’ordinateurs.
Le leader mondial du smartphone a également été accusé en 2019 d’utiliser du cobalt congolais, extrait dans des mines où le travail des enfants est généralisé.
D’autres entreprises pourront bientôt être ciblées par la République démocratique du Congo, qui souhaite “confronter les individus et les entreprises impliqués dans la chaîne d'extraction, d'approvisionnement et de commercialisation des ressources naturelles et des minerais pillés".
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