Faute de routes praticables, les hélicoptères constituent un moyen de transport indispensable dans les vallées et les pentes de l'Himalaya, particulièrement en cas d'urgence.
Mais avec l'essor du tourisme himalayen, les rotations de "confort" autour des sommets ont considérablement augmenté ces dernières années, notamment dans le parc national de Sagarmatha qui héberge le plus haut sommet du monde.
Pour un millier de dollars, un vol permet ainsi de rallier le camp de base de l'Everest en une journée en évitant une marche d'approche de quinze jours.
L'Association des opérateurs aériens du Népal (AOAN) en recense une quinzaine par jour en moyenne, jusqu'à une soixantaine pendant le pic de la saison touristique.
Beaucoup trop pour les autorités du parc, qui ont décidé d'interdire les survols purement touristiques à partir de ce mois de janvier.
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Une zone sensible
"C'est une zone géologiquement très sensible, les vols à basse altitude des hélicoptères perturbent l'environnement et l'emploi puisqu'ils éloignent les randonneurs", a plaidé auprès de l'AFP une conservatrice du parc, Sushma Rana.
Des jeunes de la région ont exprimé leur colère récemment en déployant des barrières de drapeaux sur les zones d'atterrissage des hélicoptères et même menacé leurs pilotes.
Pour des raisons de sécurité, l'AOAN a donc décidé de clouer tous ses appareils au sol.
"Nous avons suspendu tous les vols dans la région de l'Everest jusqu'à ce que le gouvernement garantisse la sécurité des pilotes et un site pour les atterrissages d'urgence", a expliqué à l'AFP le vice-président de l'organisme, Pratap Jung Pandey.
"Nous allons conduire des discussions pour résoudre cette question", a promis un responsable local, Laxman Adhikari.
Plus de 50.000 touristes visitent la région de l'Everest chaque année.
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