La mafia locale ne comptait plus que 18.800 membres en 2024, chiffre en net recul depuis 2005, notamment en raison d'une répression accrue des autorités japonaises.
Malgré cette baisse, "certaines de leurs activités deviennent de plus en plus opaques et leurs sources de financement se diversifient", a averti la police qui n'a pas précisé la méthode utilisée pour établir ces statistiques.
"Le fait est que les yakuzas constituent toujours une menace pour notre société", a-t-il ajouté.
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Des nouveaux réseaux criminels
Mais un exemple de cette opacité s'illustre par les liens présumés des yakuzas avec des groupes criminels, souvent impliqués dans des escroqueries sur internet ou des fraudes à l'investissement.
Collectivement appelés "tokuryu", ces groupes de délinquants se distinguent en recrutant, sur les réseaux sociaux, des jeunes souvent en marge et en quête d'argent rapide.
Selon la police, certains yakuzas sont des chefs de file de ces nouveaux réseaux criminels dont les bénéfices pourraient alimenter les caisses des syndicats du crime traditionnels.
Le montant total des dommages liés à la fraude organisée et à d'autres crimes imputables au crime organisé a atteint 1,6 milliard d'euros (263 milliards de yens) en 2024, contre 387 millions d'euros (62 milliards de yens) en 2019, selon les données recueillies par la police .