Le mathématicien de 78 ans est récompensé "pour ses contributions fondamentales à l'analyse algébrique et à la théorie des représentations, en particulier le développement de la théorie des D-modules et la découverte des bases cristallines", a annoncé l'Académie norvégienne des Sciences.
Rattaché à l'université de Kyoto, Masaki Kashiwara a collaboré avec le Français Pierre Schapira dans le domaine de l'analyse microlocale.
Ensemble, ils ont publié en 1990 l'ouvrage "Sheaves on Manifolds" ("faisceaux sur les variétés", non traduit), décrit comme "un chef d'oeuvre" par l'Académie norvégienne des sciences et considéré comme une référence dans le domaine de la théorie des faisceaux.
Il a aussi étroitement travaillé avec ses compatriotes Mikio Sato et Takahiro Kawai avec lesquels il a réalisé de grandes avancées dans l'analyse algébrique.
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"Mathématicien exceptionnellement prolifique"
"Depuis plus de 50 ans, il a profondément transformé et enrichi la théorie des représentations, sous ses nombreuses formes, ainsi que l'analyse algébrique", a souligné l'Académie des sciences, le qualifiant de "mathématicien exceptionnellement prolifique".
"Son oeuvre demeure à l'avant-garde des mathématiques contemporaines et continue d'inspirer des générations de chercheurs", a-t-elle ajouté.
M. Kashiwara succède au Français Michel Talagrand, spécialiste des probabilités et de l'analyse fonctionnelle, qui avait remporté le prix Abel l'an dernier.
Baptisé en hommage au mathématicien norvégien Niels Henrik Abel (1802-1829) et doté de 7,5 millions de couronnes (près de 662.000 euros), le prix sera formellement remis à Oslo le 20 mai.
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