"Les relations bilatérales, la libération de prisonniers et les services consulaires pour les Afghans aux Etats-Unis ont été abordés" lors de cette rencontre entre MM. Muttaqi et Boehler, accompagné de l'ex-émissaire pour l'Afghanistan Zalmay Khalilzad, a indiqué le ministère afghan des Affaires étrangères sur X.
Il s'agit de la première visite de représentants de l'administration Trump dans la capitale afghane depuis l'investiture du président en janvier, a précisé à l'AFP le porte-parole adjoint du ministère, Hafiz Zia Ahmad.
L'Afghanistan et les Etats-Unis "doivent sortir des effets de la guerre de 20 ans et avoir des relations politiques et économiques", a affirmé le chef de la diplomatie afghane, appelant au "dialogue pour résoudre les problèmes".
Adam Boehler, actif notamment sur le dossier des otages retenus dans la bande de Gaza, a fait état de "progrès" au sujet des prisonniers et salué "une étape positive pour construire la confiance", d'après le ministère afghan.
Washington n'a pas commenté cette visite dans l'immédiat.
Chaos à l'aéroport de Kaboul après le retour des talibans
L'espoir d'un nouveau chapitre
Les autorités afghanes avaient annoncé fin février détenir une Sino-américaine arrêtée le 1er février dans la province de Bamiyan, haut lieu touristique à l'ouest de Kaboul connu notamment pour ses bouddhas géants dynamités en 2001 par les talibans.
Elles refusent toutefois de divulguer les raisons de son arrestation et les conditions de sa détention.
En janvier, deux Américains, Ryan Corbett et William McKenty, détenus en Afghanistan, avaient été libérés en échange d'un combattant afghan, Khan Mohammed, condamné pour narco-terrorisme aux Etats-Unis.
Le gouvernement à Kaboul avait dit espérer "un nouveau chapitre" avec la réélection de Donald Trump comme président des Etats-Unis. Il avait signé sous son premier mandat un accord de paix avec les talibans.
Aucun pays au monde n'a reconnu officiellement le gouvernement taliban, mais plusieurs pays, dont le Pakistan, la Russie, la Chine, la Turquie, les Emirats arabes unis et l'Iran, ont gardé leurs ambassades ouvertes à Kaboul après le retour au pouvoir des talibans.
Dans les salons de beauté de Kaboul qui résistent face aux talibans