Un hôpital de Tokyo crée le deuxième "panier à bébé" du Japon

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Un hôpital de Tokyo est devenu lundi le deuxième établissement médical du Japon à proposer un "panier à bébé" permettant aux parents marginalisés ou en détresse d'abandonner anonymement et en toute sécurité leur enfant.
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Les nourrissons de moins d'un mois peuvent être déposés, 24h/24 et 7j/7, dans un panier en forme de berceau installé dans une discrète pièce d'un hôpital de Tokyo géré par la fondation chrétienne Sanikukai.

"Panier bébé"


Ce "panier à bébé" est une mesure "d'urgence et de dernier recours" pour sauver la vie d'enfants, a déclaré lundi Hitoshi Kato, directeur de l'hôpital Sanikukai, lors d'une conférence de presse.


Il y a encore "des mères et des bébés qui n'ont nulle part où aller", a indiqué l'établissement hospitalier dans un communiqué, citant des cas "d'abandons de nourrissons dans des casiers à bagages, dans des parcs ou sur des plages."


Cette pratique, utilisée dans plusieurs pays, est toutefois critiquée car elle viole le droit de l'enfant à connaître ses parents et est parfois considérée comme une déclaration contre l'avortement.


Avant Sanikukai, l'hôpital catholique Jikei, situé dans la région de Kumamoto (sud-ouest du Japon) avait mis en place ce système en 2007.

179 bébés


En mai 2024, 179 bébés et enfants en très bas âge auraient été abandonnés dans le "panier à bébés" de l'hôpital Jikei depuis ses débuts, selon la presse.


Dans l'établissement Sanikukai de Tokyo, un détecteur de mouvement permet d'alerter immédiatement le personnel hospitalier, a expliqué à l'AFP Hiroshi Oe, le responsable du projet.


Après avoir vérifié que le bébé est en sécurité, l'hôpital travaillera avec les autorités compétentes pour décider de la "meilleure étape possible", y compris le placement en famille d'accueil ou dans un foyer pour enfants.


Si une mère est aperçue dans les environs de l'hôpital après le dépôt d'un bébé, les autorités tenteront d'entrer en contact avec elle, a indiqué M. Oe.


L'hôpital de Tokyo a par ailleurs suivi l'exemple de celui de Kumamoto en lançant également ce qu'il a décrit comme une initiative de "naissance confidentielle". 


Afin de lutter contre les accouchements solitaires et risqués à domicile, ce programme vise à permettre aux femmes enceintes d'être hospitalisées et d'accoucher en ne divulguant qu'un minimum d'informations personnelles, selon l'institution.

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