Des 67 personnes à bord des deux appareils, "il n'y a pas de survivant", a dit le président américain Donald Trump. Voici ce que l'on sait :
Collision dans les airs
Peu avant 20h48 mercredi (01h48 GMT jeudi), une collision s'est produite entre un hélicoptère militaire et un avion de ligne d'une filiale d'American Airlines en approche de l'aéroport Ronald-Reagan, au bord du fleuve Potomac, près de la capitale américaine Washington.
L'avion, un Bombardier CRJ700 en provenance de Wichita, au Kansas, dans le centre des Etats-Unis, devait atterrir quelques secondes plus tard. L'hélicoptère, un UH-60 Black Hawk, effectuait lui un vol d'entraînement, selon l'armée.
Le choc a eu lieu à environ 90 mètres d'altitude, selon un responsable du service de suivi des vols Flightradar24.
Les deux appareils se sont abîmés dans les eaux du Potomac, partiellement gelé.
Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington
Aucun survivant
Aucun des 60 passagers et quatre membres d'équipage du vol American Eagle 5342, ni les trois militaires à bord de l'hélicoptère, n'ont survécu, ont annoncé jeudi les autorités américaines.
Après une nuit de recherches dans des eaux glaciales et boueuses qui a mobilisé 300 personnes, les secouristes sont passés à une "opération de récupération" des corps, a déclaré le chef des pompiers de Washington, ajoutant que, jeudi matin, 28 corps avaient été retrouvés.
Parmi les victimes, plusieurs membres de la communauté de patinage artistique étaient présents, dont le couple russe Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994, laissant le monde du patinage en deuil.
Des effectifs réduits
L'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), chargée de l'enquête, a indiqué jeudi n'avoir "pas assez d'éléments pour être en mesure d'établir" les causes de l'accident à ce stade.
Les boîtes noires, ou enregistreurs de vol, encore immergées, n'ont pas encore été récupérées mais le NTSB se dit "confiant" dans sa capacité à les retrouver et les analyser.
Pour l'instant, "nous n'avons pas assez d'éléments pour être en mesure d'établir ou d'exclure" une erreur humaine ou un incident mécanique, a déclaré l'un de ses responsables, Todd Inman, affichant sa volonté d'apporter de premières conclusions "dans les 30 jours".
Mais selon un rapport préliminaire du régulateur américain de l'aviation, la FAA, cité par des médias américains, les effectifs de la tour de contrôle de l'aéroport n'étaient "pas normaux pour cette heure de la journée et ce volume de trafic".
Un seul contrôleur aérien, au lieu de deux normalement, gérait à la fois le trafic des hélicoptères et des avions de ligne, relève ce rapport qui a fuité.
Un accident évitable
Pour le président Donald Trump, comme pour son ministre des Transports et de nombreux experts, cette collision aurait "dû être évitée".
"L'avion était sur une trajectoire d'approche parfaite vers l'aéroport. L'hélicoptère allait droit vers l'avion pendant un certain temps. La nuit était claire, les lumières de l'avion brillaient, pourquoi l'hélicoptère n'est pas monté ou descendu, ou n'a pas effectué un virage ? Pourquoi la tour de contrôle n'a pas dit à l'hélicoptère quoi faire au lieu de demander s'ils avaient vu l'avion ?", s'est interrogé le président américain sur son réseau Truth Social.
L'hélicoptère "suivait une trajectoire incroyablement mauvaise", a-t-il déclaré lors d'un point presse, ajoutant : "il y a eu une convergence de mauvaises décisions qui ont été prises".
L'espace aérien autour de l'aéroport est habitué à tenir compte des vols d'hélicoptères, y compris des vols militaires entre le Pentagone et les bases alentour, des patrouilles des gardes-côtes, ou encore des hélicoptères des Marines qui transportent le président à la Maison Blanche.
Avant la collision, les contrôleurs aériens ont prévenu l'hélicoptère qu'il se trouvait sur la trajectoire de l'avion, puis lui ont demandé de "passer derrière" ce dernier, selon une bande sonore des échanges dans la tour de contrôle.
"J'ai juste vu une boule de feu et puis il a disparu", s'est exclamé ensuite un contrôleur, après que la communication avec l'hélicoptère eut été coupée.
Collision à Washington : les contrôleurs ont prévenu l'hélicoptère qu'il était sur la trajectoire de l'avion