Élection présidentielle américaine 2024 : comment fonctionne le système des grands électeurs ?
Contrairement à la France, le président américain est élu au suffrage universel indirect. C'est-à-dire que dans les urnes, le 5 novembre 2024, les Américains ne votent pas pour un candidat, Donald Trump ou Kamala Harris, mais pour de grands électeurs. Et ce sont eux qui voteront ensuite pour le président.
Les grands électeurs sont 538 en tout et forment le collège électoral. Ce sont pour la plupart des élus et responsables locaux de leur parti et sont dans une grande majorité inconnus du grand public.
Le nombre de ces grands électeurs par État dépend de sa population. La Californie, par exemple, l'État le plus peuplé, en compte 54, alors que dans le Vermont, ils sont trois.
Pour remporter l’élection présidentielle, un candidat doit obtenir le soutien de 270 d’entre eux, c’est-à-dire le vote de la moitié du collège électoral plus 1 vote.
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"Le gagnant prend tout"
Dans la quasi-totalité des États, quand un candidat obtient la majorité des voix, il “remporte” tous les grands électeurs de cet État. Par exemple, si un candidat remporte la Floride à une voix d’écart, il obtient quand même le vote des 30 grands électeurs en sa faveur. C’est la règle du “winner-take-all, “le gagnant prend tout”.
Avec ce système, il arrive donc qu’un candidat ne gagne pas même en ayant obtenu la majorité des suffrages populaires à l’échelle du pays.
Dans l’histoire des États-Unis, c’est arrivé cinq fois. Ça a été le cas lors de l'élection de 2016. Donald Trump avait emporté 306 grands électeurs contre Hillary Clinton, qui avait près de trois millions de voix en plus.
Les grands électeurs élus se rassembleront le 17 décembre pour cette “deuxième élection présidentielle”, même si le résultat sera connu bien avant.
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