Ce nombre d'expulsions -la dernière de l'ère Joe Biden - est le plus élevé de la dernière décennie, y compris lors de la première présidence Trump (2017-2021).
La plupart des migrants contraints de quitter le territoire américain avaient traversé la frontière avec le Mexique de manière illégale, a assuré dans son rapport l'agence chargée du contrôle des frontières et de l'immigration (ICE).
Environ un tiers d'entre eux avaient été inculpés ou condamnés par la justice "pour activité criminelle", précise le texte.
Ces estimations couvrent la période allant de début octobre 2023 à fin septembre 2024, peu ou prou à l'époque de la campagne présidentielle. Donald Trump avait alors fait de la lutte contre l'immigration illégale son principal cheval de bataille.
L'ancien magnat de l'immobilier a promis de procéder à la plus grande opération d'expulsion de l'histoire des Etats-Unis après son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, une menace qui suscite de vives inquiétudes du côté des ONG de défense des migrants.
Cette promesse, qui s'appuie sur l'affirmation infondée que les migrants commettent plus de crimes que les citoyens américains, s'est avérée populaire auprès de l'électorat américain.
En revanche, M. Trump n'a pas précisé comment mettre en place une telle politique et des analyses suggèrent que ces opérations seraient coûteuses et difficiles à réaliser avec les effectifs actuels.
"Chaque année, nos équipes font face à des défis gigantesques - mais chaque année, ils les relèvent", a déclaré le directeur adjoint d'ICE, Patrick Lechleitner.
Les traversées illégales à la frontière américaine ont bondi avec l'arrivée au pouvoir du démocrate Joe Biden début 2021 mais ont nettement diminué cette dernière année, après le durcissement, par l'administration, de la procédure d'asile.
Environ 11 millions de personnes étaient sans-papiers aux Etats-Unis en 2022, d'après les estimations du Pew Resarch Center. Donald Trump et ses alliés pensent qu'ils sont en réalité bien plus nombreux.
Beaucoup de migrants illégaux travaillent et paient des impôts aux Etats-Unis, souvent dans des emplois peu qualifiés.
Les détracteurs du futur président affirment que l'économie américaine pâtirait d'une expulsion massive de ces travailleurs sans-papiers, créant des pénuries de main d’œuvre dans l’agriculture ou le monde du bâtiment par exemple.
Des économistes estiment, quant à eux, que de telles pénuries pousseraient les prix à la hausse, menaçant ainsi l'autre promesse phare du candidat Trump: réduire l'inflation.
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