Concrètement il sera interdit de construire des bâtiments avec des fenêtres qui donnent sur : “la cuisine, la cour, le puits des voisins et les autres endroits utilisés par des femmes”. Et les fenêtres des bâtiments déjà existants devront être obstruées, les propriétaires sont invités à construire un mur par exemple.
La mairie devra aussi surveiller les chantiers pour s’assurer qu’il n’est pas possible de voir chez les voisins. Dans le communiqué publié par le porte-parole du gouvernement taliban, il est écrit que “le fait de voir des femmes travaillant dans des cuisines (...) ou collectant de l’eau peut engendrer des actes obscènes”.
Afghanistan : les femmes interdites de parler entre elles par les talibans
"Apartheid de genre"
C’est une nouvelle règle “sur le vice et la vertu” mise en place par les talibans qui prive encore davantage les femmes de leurs droits dans le pays. Voici certaines des mesures mises en place depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021.
- Les filles afghanes n’ont plus le droit d’aller à l’école.
- Les femmes n’ont pas accès à l’enseignement supérieur
- Elles n’ont pas le droit de se déplacer seules en public ou se déplacer à plus de 72 km sans un chaperon.
- Elles n’ont pas le droit de pratiquer des activités sportives, d’aller dans des parcs ou dans des salles de sport.
- Elles n’ont pas le droit de chanter ou de lire à haute voix, même à la maison
- Elles doivent constamment couvrir leur visage.
- Elles n’ont pas le droit de travailler pour des ONG, l’ONU, en tant qu’hôtesse de l’air, et d’autres restrictions plus locales comme par exemple l’interdiction de travailler en boulangerie à Kaboul.
Selon l’ONU, ce qu’il se passe en Afghanistan est un “apartheid de genre” qui “peut s’apparenter à un “crime contre l’humanité”. Plusieurs organismes ont signalé une augmentation des mariages d’enfants, des mariages forcés, des violences faites aux femmes et des féminicides.
“Nous avons la responsabilité collective de contester et de démanteler cet épouvantable système et de démanteler cet épouvantable système et de demander des comptes aux responsables”, a déclaré Richard Bennet, rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Afghanistan.
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