Frappes au Liban : plus de 500 morts et plus de 1600 blessés

Voici ce que l’on sait sur la situation au Liban au lendemain des frappes d’Israël qui ont fait plus de 500 morts et blessé plus de 1600 personnes.
Crédit : Hussein Malla/ AP

L’armée israélienne a bombardé le sud et l’est du Liban lundi 23 septembre 2024, ciblant selon elle des “cibles terroristes” : des membres du Hezbollah, mais aussi des dépôts de munitions, des stocks de roquettes…

D’après le ministère libanais de la Santé, ces frappes ont également touché des civils dans des zones résidentielles. Parmi les victimes, il y aurait 50 enfants et 94 femmes. Parmi les 414 autres personnes décédées et les plus de 1600 blessés, on ne connaît pas le nombre de membres du Hezbollah et de civils. On précise que le bilan est provisoire et encore susceptible d’évoluer.

Des milliers de Libanais quittent leurs maisons

Selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés, "des dizaines de milliers de personnes au Liban ont été forcées de quitter leurs maisons hier et cette nuit, et leur nombre ne cesse d'augmenter". Ces départs massifs ont créé des embouteillages géants et de nombreux habitants ont dû passer la nuit dans leur voiture selon l’AFP.

Des Libanais ont reçu des SMS ou des messages audio sur leur téléphone indiquant : “Si vous êtes dans un bâtiment où se trouvent des armes du Hezbollah, éloignez-vous jusqu'à nouvel ordre."

Le soir des frappes israéliennes, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a recommandé aux Libanais de "s'éloigner des zones dangereuses" en attendant la fin de ce qu’il a nommé "l'opération".

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, décrit, lui, “l'agression israélienne persistante contre le Liban” comme “une guerre d'extermination, un plan de destruction visant à anéantir les villages et les villes libanais".

L’armée israélienne justifie, elle, cette “opération” comme une réponse aux tirs de roquettes du Hezbollah contre leur pays et n’exclut pas d’intervenir militairement au Liban.

Depuis les attentats du 7 octobre et l’intervention militaire d’Israël à Gaza, le Hezbollah et l’armée israélienne s’affrontent presque quotidiennement, ce qui a notamment causé le départ de dizaines de milliers d’Israéliens de leurs habitations, par peur des tirs du Hezbollah.

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Explosions de bipeurs et de talkies-walkies

L’intensité du conflit avait augmenté ces derniers jours. Les explosions simultanées de bipeurs et de talkies-walkies de membres du Hezbolllah ont causé des dizaines de morts et des milliers de blessés au Liban les 17 et 18 septembre. Les frappes d’hier sont cependant sans précédent dans l’histoire récente : il s’agit de la journée la plus meurtrière depuis 2006 dans le conflit qui oppose les deux pays.

Le Hezbollah a répliqué en tirant des roquettes vers Israël, mais la plupart ont été interceptées par le système de protection antiaérien ou n’ont pas causé de dégâts majeurs. Ce mardi 24 septembre, Israël a annoncé de nouvelles frappes.

Le conflit inquiète à l’international. La Russie, la Chine et plusieurs pays du Moyen-Orient - Égypte, Turquie, Qatar… - ont condamné Israël, tandis que les États-Unis affirment travailler à une désescalade. L’Iran, allié du Hezbollah, appelle à "ne pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza".

Le nouveau ministre des Affaires étrangères de la France, Jean-Noël Barrot, a lui demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

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