Comment bien choisir son vélo enfant ? Si certaines idées reçues perdurent, comme la nécessité d’avoir des petites roues ou un engin robuste, voici certains préjugés que des professionnels essaient de briser pour une pratique adaptée aux plus jeunes.
Les petites roues
Non, les petites roues ne sont pas obligatoires sur un vélo pour enfant. “La priorité, c’est d’apprendre l’équilibre, et l’équilibre, ça se travaille”, assure Franck Caudrelier, cofondateur de Gibus Cycles. Ainsi les petites roues sont plus contre-productives qu’autre chose. En assurant la stabilité, elles ne permettent pas à l’enfant de devenir autonome sur son vélo.
Comme solution, Gibus Cycles a développé son Drelo, mélange de vélo et de draisienne, avec la possibilité d’alterner en pieds qui poussent sur le sol en mode draisienne et pieds sur les pédales pour pédaler comme sur un vélo traditionnel. Idéal pour se passer des petites roues, la peur de la chute s’évaporant face à la possibilité de se rattraper sans aucun souci. “La sécurité, c’est le déclic mental pour les enfants”, décrit Jean-Philippe Dumas, cofondateur de Gibus Cycles.
La robustesse
Quand on achète un vélo pour son enfant, on peut avoir tendance à privilégier la robustesse. Une erreur pour Franck Caudrelier, qui estime qu’il faut avant tout se diriger vers un engin léger : “La légèreté sur un vélo enfant, ça va lui permettre de le piloter en toute simplicité.”
Alors que la majorité des vélos pour enfants que l’on trouve dans le commerce approche des 10 kilos, Gibus Cycles a de son côté développé un deux-roues qui fait 5 kilos. Et pour Jean-Philippe Dumas, ce poids divisé par deux, “ça change la donne, non seulement en apprentissage mais aussi en plaisir”.
Un jouet ?
Dans l’idéal, il ne faudrait pas acheter un vélo enfant comme on achète un jouet, car le considérer ainsi peut pousser à ne pas trop dépenser. Au contraire, la philosophie de Gibus Cycles est de le voir comme un “investissement” : en apprenant à faire du vélo le plus tôt possible, le vélo devient un réflexe et sera utilisé tout au long de la vie.
L’apprentissage facilité par un deux-roues léger et ergonomique contribue ainsi à la mobilité douce de demain, même si ce n'est évidemment pas la seule réponse pour imaginer une future génération vélo. L'évolution des infrastructures cyclables étant souvent cité comme l'un des principaux leviers d'action pour son développement.