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Quel monde avec Trump ? La presse française pessimiste face au "come-back" du milliardaire

La presse française s'inquiète jeudi de la victoire de Donald Trump face à la démocrate Kamala Harris et tente d'expliquer les raisons de ce "come-back" qualifié de "triomphant" du milliardaire américain à la Maison Blanche.
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Mediapart s'alarme de la "victoire du suprémacisme blanc aux Etats-Unis"

"Donald Trump a su déjouer les pronostics et revenir de nulle part" écrit Midi Libre, et les électeurs américains ont fait passer un "message fort" en accordant un soutien sans équivoque à l'homme d'affaires, relève la Voix du Nord, à l'instar de la plupart des éditoriaux parus jeudi.

Mais le retour du dirigeant s'inscrit dans un monde bien différent d'il y a huit ans, quand il avait pris ses fonctions pour la première fois, soulignent les éditorialistes.

Sa victoire "assombrit sérieusement le ciel ukrainien" note encore La Voix du Nord, avec les nuages qu'elle fait planer sur la suite de l'aide militaire américaine à ce pays pour contrer la poussée russe.

C'est "la fin d'un cycle américain, celui d'une superpuissance ouverte et engagée dans le monde", que le futur président "regarde à travers le seul prisme des intérêts nationaux américains", se désole Le Monde.

Mediapart s'alarme de la "victoire du suprémacisme blanc aux Etats-Unis" et d'"un climat de fin du monde", pointant les risques de répercussion, selon ce média en ligne, de la victoire de Trump sur le monde entier: fragilisation des démocraties, des femmes et des minorités, et confortation de l'extrême droite et des dictateurs.

"On verra vite s'il cherche à se réinventer pour laisser une empreinte dans l'histoire ou si son appétit de revanche est le plus fort", note Le Figaro.

L'esprit de "revanche" prêté au futur locataire de la Maison Blanche inquiète particulièrement.

"On verra vite s'il cherche à se réinventer pour laisser une empreinte dans l'histoire ou si son appétit de revanche est le plus fort", note Le Figaro.

La victoire de Donald Trump est aussi le défaite d'un camp démocrate qui n'a pas su parler à "une Amérique déboussolée", relève Le Parisien.

"Il ne faut jamais regarder le peuple avec condescendance ou avec surplomb, au risque de se réveiller avec la gueule de bois", souligne le quotidien.

Kamala Harris n'a emporté aucun des votes qui lui étaient promis: ni le vote populaire "qui a préféré un milliardaire né avec une cuillère d'argent dans la bouche", ni le vote des femmes qui ont "pour beaucoup donné leur voix à un homme qui incarne le patriarcat", ni celui des minorités "même si Trump a fait des étrangers la cause de tous les problèmes américains", ni celui des jeunes "qui ont préféré un climatosceptique et conservateur", énumère La Voix du Nord.

Selon Le Monde, Libération et Midi Libre, les électeurs républicains ont voté "en toute responsabilité" et "en pleine conscience".

"Un vote pour un criminel condamné, misogyne, raciste, égocentrique, menteur et probablement dérangé. Soit les électeurs n'ont pas pris au sérieux ces accusations, soit ils en étaient parfaitement conscients mais ils s'en fichent," soutient Libération.

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