En France, plusieurs personnes hospitalisées pour botulisme

5 personnes sont hospitalisées pour botulisme après avoir mangé du pesto à l’ail des ours. Le produit en question est un pesto artisanal de la marque Ô Ptits Oignons, produit en Touraine. Dimanche, en Indre-et-Loire, cinq personnes, qui étaient toutes au même repas d’anniversaire, se sont rendues aux urgences avec des symptômes évocateurs du botulisme.

L’Institut Pasteur a confirmé jeudi la présence de la bactérie chez quatre des cinq patients. L’ensemble des bocaux de pesto à l’ail des ours de cette marque ont été rappelés. Et près de 600 bocaux, vendus lors de quatre événements en Indre-et-Loire sont recherchés.

Les autorités sanitaires urgent toutes les personnes qui auraient ces produits à ne pas les consommer, à ne pas les ouvrir et à les jeter. Celles qui en auraient consommé et qui présentent des symptômes doivent contacter un médecin ou le 15.

Affection neurologique

Mais alors, le botulisme, c’est quoi ? C’est une affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 % à 10 % des cas. Elle est provoquée par une toxine très puissante produite par une bactérie qui se développe notamment dans les aliments mal conservés.

En France, la majorité des cas sont liés à des aliments qui auraient été mal stérilisés : salaisons, charcuteries ou encore conserves d’origine familiale ou artisanale. Et les symptômes du botulisme alimentaire apparaissent généralement au bout de quelques jours : troubles de la vision, troubles digestifs, vomissements, sécheresse de la bouche, difficulté de déglutition, ou encore une paralysie des muscles respiratoires qui peut entraîner le décès.

Un décès en 2023

Il est possible d’être traité si on est rapidement pris en charge, avec des soins respiratoires intensifs et/ou un traitement antitoxinique. Le botulisme, on en avait d’ailleurs parlé en septembre 2023, à Bordeaux, après une quinzaine de cas et le décès d’une personne ayant mangé des sardines mal conservées.

Ce vendredi, la procureure de Tours a indiqué que les cinq personnes sont toujours hospitalisées, en réanimation et unité de surveillance continue au CHRU de Tours. Et une enquête pénale pour blessures involontaires par imprudence ou négligence a été ouverte.

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