Ce prequel revient sur la relation complexe entre Optimus Prime et Megatron
Dans "Transformers: le commencement", déjà sorti aux États-Unis, le réalisateur Josh Cooley revisite les origines d'Optimus Prime et Megatron. Il entend ranimer une franchise inspirée des jouets Hasbro, qui a rapporté, en sept films, plus de 5 milliards de dollars, mais commençait à s’essouffler plus de 15 ans après le premier film signé Michael Bay.
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En animation, le film plonge le spectateur au cœur de Cybertron, bien avant que les Autobots et Decepticons ne s'affrontent dans une guerre épique.
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Ce prequel revient sur la relation complexe entre Optimus Prime, alors appelé Orion Pax, et Megatron, connu sous le nom de D-16. Leur amitié, bâtie sur des idéaux communs, se transforme peu à peu en rivalité, marquant le début d'un conflit.
Josh Cooley, réalisateur et scénariste, qui a passé 18 années chez Pixar
Après dix-huit années passées chez Pixar et des succès comme "Toy Story 4" (2019), film qui obtient l'Oscar du meilleur film d'animation, ou le scénario de "Vice versa" (2015), le réalisateur et scénariste américain avait à cœur de "se dépasser", d'apporter "un vrai mouvement et un vrai caractère à l'écran, comme nous ne l'avions jamais fait auparavant."
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D'autres franchises ont misé avec succès sur des version animées ces dernières années, sur le modèle de "Spiderman: New Generation", oscarisé en 2019.
Pour Josh Cooley, ce film représente plus qu’une simple addition aux "Transformers" précédents. "Les films de franchise sont souvent perçus comme un manque de créativité, mais je pense qu’il s’agit d’un autre type de créativité", confie-t-il à l'AFP.
Josh Cooley, qui à 45 ans raconte connaître les Transformers depuis son enfance, explique avoir voulu "surprendre le public avec quelque chose de familier, mais en l’abordant de manière inattendue".
Il a trouvé dans ce projet l’occasion de s’éloigner des schémas traditionnels de la saga, notamment en mettant l’accent sur les émotions des personnages, pour un résultat accessible à toute la famille.
Des figures féminines fortes
"Transformers: Le Commencement" ne se contente pas de raconter l’histoire d’une guerre, il explore des thèmes universels tels que la trahison, l’honneur, et le prix à payer pour ses convictions: "il s'agit de l'histoire la plus humaine que nous ayons jamais racontée avec les Transformers", explique-t-il.
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Avec un budget de 150 millions de dollars, le film, qui mélange drame et comédie, est un blockbuster d’action visuellement impressionnant.
Les voix françaises sont confiées aux très populaires Philippe Lacheau et Audrey Fleurot, respectivement Orion Pax et Elita-1.
En V.O, cette dernière est incarnée par la voix de Scarlett Johansson, figure féminine forte, un choix délibéré de Cooley pour rééquilibrer la représentation dans un univers historiquement masculin.
"Il y avait très peu de personnages féminins dans Transformers à ses débuts. J'étais très heureux d’intégrer Elita parmi les personnages principaux, j’ai voulu pousser plus loin cette diversité en faisant en sorte que la moitié de la population soit féminine", souligne le réalisateur.
"Je voulais que l'on ait l'impression d'une population riche et complète, comme notre monde" complète-t-il.
Après quatre semaines réussies aux États-Unis, le film s'apprête à sortir en France en pleine période de vacances scolaires, un pays où le talent des animateurs est reconnu depuis longtemps.
Josh Cooley a notamment pu rencontrer à l'occasion de son passage en France des étudiants de la prestigieuse école des Gobelins: "je suis époustouflé par l'amour de l'animation et par sa qualité", a t-il déclaré.