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Une étoile Michelin éphémère en jeu lors du prochain Top Chef

Vers une 16e saison de Top Chef relevée: le prochain vainqueur du concours culinaire de M6 aura la possibilité de remporter une étoile Michelin éphémère, grâce à la présence dans l'ombre d'inspecteurs tout au long des épreuves.
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Le gagnant de la saison prendra les commandes d'un restaurant provisoire, ouvert au public dès le lendemain de la diffusion de la finale, d'ici quelques mois. 


Ce restaurant bénéficiera de l'étoile jusqu'à sa fermeture, si le célèbre guide rouge juge que la cuisine servie la mérite.


"Le guide Michelin ne fait aucun compromis sur son approche" et sa décision sera prise "en toute liberté éditoriale", a assuré mercredi Gwendal Poullennec, directeur international du guide, lors d'une conférence de presse commune avec la chaîne. 


La participation du guide n'est pas rémunérée. 


M6 et la société de production de Top Chef partagent les "mêmes valeurs" que le Michelin, à savoir excellence et promotion des métiers de la cuisine, ont martelé leurs responsables.

27 anciens candidats sont titulaires d'au moins une étoile


Ainsi, à ce jour, 27 anciens candidats sont titulaires d'au moins une étoile, qu'ils ont reçue postérieurement à leur participation à l'émission: 24 en ont décroché une et trois en ont remporté deux. Top Chef fonctionne comme "un véritable révélateur", reconnaît Gwendal Poullennec.  


Pour ce cru 2025 très spécial, entre quatre et six inspecteurs Michelin prennent part à chaque épisode, livrant leurs appréciations derrière une glace sans tain. 


Ce ne sont pas eux mais le jury traditionnel de l'émission qui élimine ou qualifie les candidats, parmi les 14 en lice.

Avec Valentin Raffali de Top Chef dans son restaurant à Marseille


Très redoutés par les professionnels, ces inspecteurs - une douzaine au total dans l'émission - ne sont "pas que français", pour "un point de vue local et international", a noté le dirigeant.


Lors de la finale, ces inspecteurs décideront de manière collégiale d'attribuer, ou non, une étoile Michelin au restaurant éphémère du vainqueur. 


Ils évalueront ainsi le menu complet réalisé par les deux finalistes du concours, qui auront chacun conçu leur enseigne spécialement pour l'occasion, en des lieux non encore divulgués.


"La méthodologie historique du guide Michelin" sera respectée, en jugeant "la maîtrise des techniques culinaires", "l'harmonie des saveurs" et encore "la personnalité que la ou le chef exprime à travers sa cuisine", est-il assuré. 


Bonnets et masques

Oreillettes pour dicter entrées et sorties du plateau, bonnets, masques et lunettes noires: préserver l'anonymat des inspecteurs a nécessité "une grosse exigence logistique", selon le présentateur de Top Chef Stéphane Rotenberg, qui doit encore tourner la finale.


C'est la première fois que les coulisses de leurs appréciations seront autant révélées. "J'ai été surprise par le niveau d'analyse" mais avec toujours "une grande part laissée à l'émotion", confie Hélène Darroze, jurée triplement étoilée. 


"C'est chirurgical", renchérit Philippe Etchebest (une étoile), qui a été "dans le dépassement total" avec sa brigade.


Glenn Viel (trois étoiles), Paul Pairet (trois étoiles), Dominique Crenn (trois étoiles aux États-Unis) et Stéphanie Le Quellec (gagnante de la saison 2 en 2011, deux étoiles) complètent le jury de cette 16e saison, dont la date de diffusion n'a pas encore été annoncée.

La recette du boeuf bourguignon par le chef Jorick Dorignac


Des inspecteurs avaient déjà participé à une épreuve de Top Chef en 2014, puis à une autre en 2017, en étant filmés à contre-jour ou dans la pénombre. C'était une façon de faire connaître leur travail, alors que les ventes du guide lancé en 1900 sont en repli.


Habituellement sur les routes, ces inspecteurs, salariés du groupe Michelin, ne se présentent pas et paient leurs additions.


Ce pas de côté pour la télé "fera débat, c'est certain", a admis Philippe Etchebest. Mais Top Chef "a beaucoup été mise sur la sellette" déjà dans le passé par la profession, avant d'être "reconnue aujourd'hui", remarque Hélène Darroze.


Adaptée d'une émission américaine, la version française est diffusée depuis 2010. L'émission s'est attiré les faveurs du public, avec 2,6 millions de téléspectateurs en moyenne pour la dernière saison, et a gagné une crédibilité dans le milieu de la gastronomie. Sa particularité est d'opposer des chefs professionnels et non pas amateurs.


D'après Philippe Etchebest, les candidats sont "plus matures, plus aguerris" de saison en saison, s'étant imprégné des précédents concours.

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