"Le 3 décembre marque une étape importante de la mobilisation des universités françaises, qui rencontrent de grandes difficultés pour construire leur budget 2025", indiquent les présidents d'universités, pour qui cette journée d'actions aux formes variées doit permettre une "prise de conscience de la réalité de la situation".
"Il n’y aura pas de cours, les bibliothèques universitaires seront fermées ainsi que les sites administratifs", prévient l'université de Lille sur X.
Les dirigeants s'étaient inquiétés dès septembre de la situation financière des universités, prévenant que nombre d'entre elles pourraient être en déficit, avec des répercussions sur leur fonctionnement.
Une délégation de présidents s’était rendue au ministère le 21 novembre pour "faire part de leur inquiétude" sur le budget, déplorant qu'on leur demande "de faire plus avec de moins en moins". Ils avaient demandé notamment que l'Etat renonce à faire peser sur leurs institutions un prélèvement supplémentaire pour un fonds de solidarité lié au régime de retraite des fonctionnaires.
Le projet de loi de finance 2025, "toujours plus contraint", précipite "l’ensemble des universités dans une situation extrêmement grave d’un point de vue financier", déplorent-ils.
"Sans réponse" du gouvernement, les universités "seront amenées, pour certaines en urgence, à prendre des mesures de réduction de leurs activités (réduction des capacités d'accueil à l’admission en licence ou en master, fermeture de formations, fermeture des campus universitaires, réduction de la qualité des services, gels de postes, report de leurs investissements, non recrutements de doctorants…)", préviennent-ils.
"La seule réponse du ministère se résume à renvoyer l’ensemble des universités à leur trésorerie cumulée", dont "on sait pertinemment que ce n’est pas de l’argent qui dort" et qui ne peut être réorienté "sur des dépenses courantes", ajoutent-ils.
Le bureau de France Universités indique avoir aussi "adressé une lettre au Premier ministre (Michel Barnier) pour l’alerter sur la situation critique des universités" et sur ses conséquences "pour l’avenir de notre jeunesse et de notre pays".
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