Le nombre de suspects devrait augmenter "en partie sur la base de l'analyse d'un grand nombre d'images", a ajouté la police.
"En raison de la gravité des délits, mais aussi de leur impact social, nous avons immédiatement constitué une équipe d'enquête spéciale", a expliqué le chef de la police néerlandaise, Janny Knol, cité dans un communiqué.
La police "examine tous les délits commis avant et après le match", a déclaré M. Knol, après les violences qui ont secoué la capitale néerlandaise le 7 novembre, entraînant plusieurs manifestations et un quasi-éclatement de la coalition gouvernementale.
Des violences bilatérales
Selon la police, les tensions étaient vives avant le match de football de la semaine dernière entre le Maccabi Tel-Aviv et l'équipe locale de l'Ajax. Des slogans anti-arabes ont été scandés par des supporters israéliens, qui ont également vandalisé un taxi et brûlé un drapeau palestinien sur la place principale d'Amsterdam.
Après le match, des supporters israéliens ont été la cible d'attaques de la part d'hommes en scooter. La police a déclaré que les agresseurs avaient été encouragés par des appels à attaquer des Juifs sur les réseaux sociaux.
Cinq supporters du Maccabi ont été brièvement hospitalisés lors de ces violences qui ont suscité l'indignation des dirigeants occidentaux.
Les autorités néerlandaises et israéliennes ont condamné les attaques en les qualifiant d'"antisémites" et ont demandé que leurs auteurs soient rapidement punis.
"Cela va sans dire, mais je pense qu'il est bon de souligner que nous nous intéressons à tous les délits commis avant et après le match. Indépendamment de l'identité de l'auteur ou de la victime", a souligné M. Knoll.
Les groupes de défense des droits des musulmans ont condamné l'antisémitisme, mais ont souligné que la violence à Amsterdam n'était pas unilatérale.
La semaine dernière, le Premier ministre Dick Schoof a imputé la violence aux personnes "issues de l'immigration".
Amsterdam : Ce que l'on sait des agressions des supporters israéliens
De graves répercussions politiques
Vendredi soir, la coalition gouvernementale de droite de M. Schoof a évité de justesse l'éclatement après la démission d'une secrétaire d'Etat pour protester contre des propos racistes tenus selon elle par un de ses collègues en conseil des ministres après ces violences contre les supporters israéliens.
M. Schoof a fermement démenti ces allégations et a tenté d'apaiser les inquiétudes à l'issue d'une réunion de crise.