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Star de la nuit parisienne puis figure de la Résistance française, Joséphine Baker est devenue une légende du miltantisme antiraciste et féministe du 20ème siècle. Joséphine Baker, née Freda Josephine McDonald en 1906 à Saint-Louis, Missouri, était une artiste exceptionnelle dont la carrière emblématique a laissé une marque indélébile dans l'histoire culturelle, notamment en France, où elle a passé une grande partie de sa vie. Elle naît dans une famille métissée africaine-américaine et amérindienne très pauvre du Missouri. Dès son plus jeune âge, elle fait le ménage pour des familles riches. Elle est mariée à 13 ans.
Elle participe activement à la Résistance
Arrivée en France dans les années 1920, Baker a rapidement conquis le public parisien avec son talent de danseuse et son charisme unique. Elle est devenue une icône de la scène artistique française, se produisant dans des cabarets célèbres tels que le Théâtre des Champs-Élysées. À 19 ans, elle débarque en effet à Paris et devient rapidement la star de la « Revue Nègre » au Théâtre des Champs Elysées, avant de voler de ses propres ailes en tant que meneuse de revue aux Folies Bergère. Accompagnée d'un léopard en laisse, elle devient la muse des cubistes et collectionne les amants et les maîtresses. Elle serala première femme noire à jouer un rôle majeur dans un film français, marquant ainsi une étape significative dans l'histoire cinématographique du pays. À 31 ans, lors d'une tentative de retour à New York, elle fait face à la ségrégation. Elle demande alors la nationalité française après son mariage avec Jean Lion.
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, elle s'engage auprès de la Croix-Rouge et fait du château des Milandes, en Dordogne, un haut lieu de la résistance. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Joséphine Baker s'est en effet engagée activement dans la Résistance française. Son rôle était bien plus que celui d'une simple artiste de spectacle ; elle est devenue un agent secret, utilisant sa notoriété et son charme pour obtenir des informations cruciales. Elle fait notamment passer des messages secrets dissimulés dans des partitions. Menacée en France, elle poursuit ses activités de résistance depuis le Maroc avant de revenir avec l'armée de l'air à Marseille en 1944. À la Libération, elle sera décorée de la Légion d'honneur. En reconnaissance de ses efforts, Baker a aussi été décorée de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance.
Elle combat toute forme de racisme
À 44 ans, elle refuse de jouer dans des clubs de Miami qui pratiquent la ségrégation. À la même époque, le FBI la soupçonne d'affinités avec les communistes. À 48 ans, pendant une tournée au Japon, elle adopte un garçon. 11 autres enfants venus des quatre coins du monde suivront, formant ce qu'elle appelait sa « tribu arc-en-ciel ». Son engagement envers la lutte contre le racisme était également manifeste dans sa vie personnelle, en adoptant ces douze enfants de nationalités différentes, créant ainsi sa "tribu arc-en-ciel" pour promouvoir l'idée de fraternité et d'harmonie entre les peuples.
À 57 ans, elle marche pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King et s’adresse aux 250.000 personnes rassemblées à Washington. Le 12 avril 1975, à Paris, elle succombe à une attaque cérébrale. Elle avait 68 ans. Scandaleuse et engagée, Joséphine Baker reste l'un des symboles de la libération féminine. En 1975, Joséphine Baker a été la première femme noire honorée par une inhumation au Panthéon de Paris, en reconnaissance de son rôle exceptionnel dans la société française et de sa contribution à la liberté et à la résistance. Sa vie a été marquée par des hauts et des bas, mais Joséphine Baker restera à jamais une figure incontournable de l'histoire artistique et sociale, témoignant du pouvoir de l'art et de l'engagement personnel dans la transformation du monde. Des années folles aux années de guerre, de la scène parisienne au château des Milandes en Dordogne, elle a laissé un héritage indélébile dans le cœur de la France et du monde entier.
