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Métier dangereux : Karine est élagueuse

"Mon métier, c'est avant tout connaître les arbres au lieu de les couper bêtement." C'est un métier particulièrement dangereux : Karine est élagueuse. Brut l'a suivie, là-haut, très haut.
Publié le
28
/
02
/
2021

Karine est élagueuse-arboriste, un métier particulièrement dangereux


Son métier consiste à “soigner” des arbres qui ont parfois plusieurs centaines d’années. À 46 ans, Karine se hisse à plusieurs dizaines de mètres et coupe les branches abîmées au couteau, retenue par un harnais. Les risques sont réels, Brut a pu la rencontrer.


Conserver l’harmonie entre les arbres et les constructions


Il faut être capable de s’activer dans un arbre, ne pas avoir bien évidemment le vertige et avoir une super condition physique”, explique Karine.
Au quotidien, elle retire les branches des arbres menacant les infrastructures à proximité, tout en préservant la santé des arbre eux-mêmes. Ce métier est essentiel afin de favoriser la longévité des arbres et de conserver un rapport harmonieux entre la nature et les constructions. Karine a une spécificité : elle n’utilise pas de tronçonneuse pour couper les branches, mais un couteau, ce qui permet de ne pas faire de bruit et d’avoir des coupes plus nettes.


Un métier difficile


Karine doit s’équiper pour se protéger : casque pour la tête, visière, gants et renforcements sur les bras, pour éviter les coupures. Lorsqu’elle a appris et commencé son métier, il y a 18 ans, il étaient 14 dans sa promo. Aujourd’hui, ils ne sont plus que deux ou trois à pratiquer. La raison ? Trop de blessures, de danger, et parfois des accidents mortels.


Outre le danger que représente la pratique de la profession elle-même, le métier d’élagueuse est aussi rendu difficile en raison d’un fort sexisme. Karine a entendu de nombreuses remarques telles que “Une femme, ça n’a rien à faire en forêt, elle n’y a pas sa place”. La rémunération est de 1200, 1300 euros par mois environ pour Karine.