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Il repeint les routes du Tour de France
Sa profession : effaceur du Tour de France
Patrick Dancoisne, alias "Patoche" est effaceur du Tour de France. Le but : que certains messages visibles à la caméra et par le public sur place soient dissimulés et que le Tour de France “reste une fête” selon Patrick Dancoisne. Ici, tout ce qui ne doit pas être vu est effacé ou remplacé : des messages politiques, racistes ou à caractère sexuel. Mais son travail ne s'arrête pas là. Il veille aussi à sécuriser les routes avant et pendant le passage de la caravane et des coureurs. “Je pourrais continuer des années à faire ça Je suis à la retraite et je continue à travailler parce que j'adore ça. Je fais le Tour de France et je fais Paris-Roubaix aussi. Mais bon, avant, il faut savoir que je travaillais au boulevard des allongés. Vous allez me dire : ‘C'est quoi le boulevard des allongés ?’ Bah j'étais croque-mort. Et maintenant, je travaille avec des bons vivants et ça me plaît. On voit tous ces gens sur le côté qui attendent pour voir la caravane passer, les coureurs passer. Là, on est dans l'ambiance, là, c'est l'ambiance du Tour de France”, confie Patrick Dancoisne.
Sur la route du Tour de France avec la caravane E.Leclerc
Pour dissimuler ces graffitis, Patrick Dancoisne use d’ingéniosité. “Quand je vois des sexes dessinés sur la route, je fais un petit papillon ou un hibou, je les transforme. Après, j'efface pas bêtement, des encouragements, je les laisse quand même. On n'efface pas tout”.
Un jour sur le Tour de France féminin
Au Tour de France, Patrick Dancoisne est une vedette. “Il y en a beaucoup qui me connaissent. J'ai quand même signé deux autographes dans ma vie et puis on m'a pris trois fois en photo avec des gens qui voulaient être pris en photo avec moi.” Aujourd’hui épanoui dans son travail, il espère pouvoir continuer ses missions le plus longtemps possible. “C'est la santé qui me manquera peut-être ou bien il n'y aura peut-être plus rien à effacer sur les routes, mais ça, j'y crois pas, j'y crois pas. Non, non, il y aura toujours un petit sexe ou un petit message politique à effacer, je pense”.