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4 moments qui ont changé la vie de Teddy Riner

"Si j’ai réussi à être champion au judo, c’est en partie grâce à lui." Son premier prof de judo, la victoire des Bleus au Mondial 98, sa défaite après 10 ans d'invincibilité... Teddy Riner raconte les moments qui ont changé sa vie Le documentaire inédit "Teddy" sera diffusé sur France 3 le lundi 20 juillet à 21h05.
Publié le
17
/
07
/
2020

Quatre moments qui ont changé la vie de Teddy Riner


Pour Brut, le judoka quasi invaincu revient sur les moments qui ont marqué sa carrière.


Il a beau avoir perdu 20 kilos pendant le confinement, le champion du monde Teddy Riner ne se laisse pas abattre. Brut l’a rencontré, et a parlé Coupe du monde 98, enfance et première défaite.


La victoire des Bleus au Mondial 98


Le fait que ça se soit passé en France, à Paris, que j’aie vu le car des Bleus passer, que j’aie été à l’Arc de Triomphe les voir quand ils faisaient leur tour d’honneur… Ce sont des choses que je n’oublierai jamais. Après coup, quand j’ai commencé à gagner des compétitions, que j’ai eu cette notoriété, j’ai pu croiser, échanger ou devenir ami avec certains d’entre eux.


C’est quelque chose d’extraordinaire. Ce sont des choses qui m’ont aidé dans ma vie de jeune sportif. Les champions qu’ils sont, ce qu’ils ont fait à des jeunes comme moi… Ça été un premier déclic dans le sport, ça m’a donné envie, moi aussi, d’écrire mon histoire.


La rencontre avec son premier professeur de judo


C’est la rencontre avec ce professeur qui m’a fait naître dans ce sport et performer dans ce sport. Le premier moment où j’ai fait du judo, c’était avec mon frère. On a découvert ce sport ensemble. Je crois qu’on a tous les deux aimé. On est tombé sur un super professeur. Alain Perriot, c’est un des meilleurs entraîneurs que j’ai jamais eus.


Jusqu’à maintenant, même si c’est mon petit professeur, quand j’ai un doute, je lui demande de me réexpliquer certaines choses et je n’oublie pas. Je crois que si j’ai réussi à être champion au judo, c’est en partie grâce à lui. Parce qu’il m’a fait aimer ce sport.


La défaite au Grand Slam de Paris en février 2020


Perdre après 10 ans d’invincibilité, je me dis que ce n’est pas si mal. Vu ce que j’ai à préparer, ce n’est pas plus mal que ça m’arrive maintenant. Comme ça, je sais qu’est-ce qui me manque pour être au top. Surtout, ça m’enlève beaucoup de poids des épaules. Je me dis que ce sera ça en moins. Parce que Tokyo, Jeux olympiques, médaille d’or, faut aller au bout.


Le moment où je me rends compte que j’ai perdu, il est tout simple. J’attaque, je me fais contrer, donc très vite je comprends que ce ne sera pas pour cette fois. Je me fais « pfff ». Au début, c’est le « ooh non, pas ici, pas à Paris ». Et après c’est « bah ouais, c’est arrivé, faut faire avec et très rapidement comprendre pourquoi ça m’est arrivé ».


On doit se servir de ça pour rebondir, on doit se servir de ça pour aller chercher, puiser cette force pour gagner la prochaine compétition, prendre sa revanche et surtout aller au bout de son projet. Pour moi, ce sont les Jeux olympiques de Tokyo.


Le confinement


Il y a ce moment pendant le confinement où je me dis que je laisse tomber. Et ma femme me dit : « Non, tu ne peux pas laisser tomber parce que ta fille aimerait bien te voir. » Ça me remotive, ça me rebooste. Je me dis que je ne me suis pas entraîné toutes ces années pour arrêter aussi près. Un an de toute façon, c’est quoi pour un sportif de haut niveau ? On s’adapte, c’est aussi ça, la grande faculté d’un sportif de haut niveau.


Le moment du confinement a été une pause dans ma vie. Ça m’a permis d’être avec mes enfants, de les découvrir, de les voir grandir, d’être matin, midi et soir avec eux. De me découvrir aussi un peu plus dans ma période d’entrainement. De me prendre en main aussi, parce qu’en général, je suis avec mes entraîneurs qui gèrent tout. Là, je gérais mes séances, ma récupération, sans kiné. Ça a été une période marquante de ma vie, extraordinaire.