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Brut.Food Marseille : La dernière station uvale de France
A Marseille, une famille tient la dernière station uvale de France. Leurs origines remontent aux années 1930. “Les stations uvales, le nom vient du latin “uva” pour le raisin. Dans les années 1930, il y a un docteur, le docteur Rouanet, qui, sur la demande de certains producteurs de raisin, réalise un rapport sur les bienfaits du raisin. Il y a un uvarium qui est créé pour l'occasion avec la municipalité, c’est un lieu où on va consommer du jus de raisin frais et du raisin frais. C’est un tel succès que dans les années fin 1930, début 1940, les stations uvales, donc ces petits kiosques aux allures de cabanes, de cabanons, émergent et se développent essentiellement sur le littoral méditerranéen” décrit Yannis Amokreze, qui gère le dernier établissement situé près du Vieux-Port de Marseille.
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“Bienvenue à la dernière station uvale de France”
“Historiquement, on en trouvait à Biarritz, et puis ça s’est prolongé entre Béziers, Narbonne, Montpellier, jusqu'à un peu plus loin que Marseille. Et celle-ci est la toute dernière. Elle a été créée en 1943. Elle est dans la famille depuis 1983, donc ça fait 40 ans cette année” précise Yannis Amokreze. Il explique le déclin progressif des stations uvales par différents facteurs : “il y a eu une évolution des consommations avec l’arrivée des jus industriels. Les stations uvales ont été de moins en moins fréquentées. Il y a eu aussi des questions de gestion personnelle. Moi, j'ai mes oncles et tantes qui ont fait de la résistance et qui ont toujours entretenu le kiosque. Il y a le tonton Sauveur, justement, qui m'apprend le métier”.
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Ici, le jus de raisin servit aux clients est réalisé avec les mêmes outils depuis plus de 40 ans. La famille suit le rythme des vignes et travaille sur cinq à six cépages. “On lave le raisin et on le passe à la première presse. En tout, avec la presse et tout, il faut compter trois quarts d'heure” décrit le tonton Sauveur. Après plusieurs filtrages, l’élixir aux couleurs jaunes or sort du baril de bois. “On est assez trouble, c'est la couleur qu'on a habituellement du muscat” décrit Yannis Amokreze. Les clients peuvent déguster leur verre de raisin frais sur place ou à emporter.