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La passion de Romane Dicko pour l'upcycling

"La vie d'athlète de haut niveau est très mouvementée, et j'avais besoin d'une bulle d'air." Romane Dicko, c'est une médaille d'or et une en bronze aux derniers JO, mais c'est aussi une passion : l'upcycling. Et quand elle coud, elle oublie tout le reste. On l'a suivie dans son atelier.
Publié le
02
/
08
/
2024

L'upcycling, une parenthèse créative loin du judo


"La vie d'athlète de haut niveau, elle est très mouvementée, elle est très énergivore, et j'avais besoin d'une bulle d'air", explique Romane Dicko. C'est dans la couture et l'upcycling qu'elle a trouvé cette échappatoire. "Ça me fait travailler un peu mon esprit créatif et au moins, je suis posée et je ne pense ni à l'école ni au judo", dit-elle.

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Que ce soit en compétition ou en stage, Romane Dicko emmène toujours sa machine à coudre avec elle. "Les moments où je peux être dans mon lit en train de cogiter, en train de me dire 'Purée, je vais prendre cette meuf et en fait, c'est comme ça, et est-ce que je suis prête?', ben en fait, je me mets sur ma machine à coudre et je couds", raconte la judokate. "Ça paraît peut-être bête, mais quand tu couds, tu penses à ta ligne, tu penses à ton tissu qui doit être bien tendu, tu ne penses pas à ta future adversaire."

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Créer ses propres vêtements sur-mesure


Au départ, Romane Dicko s'est mise à coudre pour créer des vêtements à sa taille quand elle n'en trouvait pas dans le commerce. "A un moment, je m'étais dit : peut-être que s'il n'y a pas mes habits, mes tailles, dans les magasins, je vais essayer de créer des trucs", mentionne-t-elle. "Ça a été de faire des petites robes, mais juste dire : j'aime bien ce modèle, je vais essayer de le faire à ma sauce."

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Puis, elle s'est lancée dans l'upcycling, consistant à donner une seconde vie à des vêtements ou tissus existants. "Un jean : pourquoi pas faire une veste ? Des trucs qui traînaient à la maison, que tu ne mets plus : pourquoi pas le modifier, l'upgrader, l'upcycler ?", s'interroge Romane.


Une confiance en soi renforcée par la création


Au-delà du plaisir créatif, coudre ses propres vêtements apporte à Romane Dicko une confiance en elle supplémentaire. "Quand c'est moi qui l'ai cousue, je me sens mieux dedans. Et là, je sais qu'elle a vraiment été faite pour moi, cousue pour moi, donc je me sens bien, même si c'est mini, même si c'est dos nu", explique-t-elle.

"Créer quelque chose qui me satisfait à 100%, c'est aussi me dire que, voilà, je suis bien dans mon corps, bien dans ma tête et j'ai envie peut-être de le montrer en montrant aussi mes pièces", ajoute la judokate française. Une façon d'affirmer qui elle est, au-delà du tatami.


Romane Dicko ne ferme d'ailleurs pas la porte à une potentielle reconversion dans la mode après sa carrière sportive. "La porte n'est pas fermée en tout cas, parce que j'aime tellement ça et je prends tellement de plaisir dans ça que je me dis : pourquoi pas basculer complètement après le sport?", conclut-elle.

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