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Mehdi Kerkouche présente son premier ballet à l'Opéra de Paris

Il devait présenter son premier ballet à l'Opéra national de Paris devant une salle pleine. Mais à cause du confinement, c'est sur les réseaux sociaux que Mehdi Kerkouche va le dévoiler. Brut a assisté aux dernières répétitions.
Publié le
13
/
11
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2020

Le ballet virtuel de l’Opéra de Paris


Cette semaine, le chorégraphe Mehdi Kerkouche devait présenter son premier ballet à l’Opéra de Paris. À cause du confinement, le spectacle a eu lieu sur Facebook.


Malgré le confinement, les danseurs de l’Opéra de Paris sont montés sur scène ce vendredi 13 novembre. Ils ont réalisé une chorégraphie de Mehdi Kerkouche, sa première présentation à l’Opéra de Paris. Dans le cadre des mesures sanitaires imposées par le gouvernement, la troupe de danseurs a dû s’adapter. Les salles de spectacles étant fermées, le public a pu assister au ballet en live, sur Facebook.


« Ça ne remplace pas le spectacle vivant »


À l’annonce du confinement, les organisateurs s’occupaient des derniers réglages techniques du spectacle. « C’est un véritable crève-cœur en tant qu’artiste », confie Mehdi Kerkouche. Car le spectacle ne sera pas présenté au public comme il le souhaite : avec des réactions, des applaudissements et de l’énergie. « Se dire que ça va être à froid, à distance, sans avoir cette saveur si particulière qu’on a quand on est dans une salle de spectacle, c’est un vrai crève-cœur », ajoute le chorégraphe.


Mehdi Kerkouche a dû adapter son spectacle pour une représentation vidéo, puisqu’il avait été créé pour la scène. « C’est-à-dire assis sur son fauteuil avec une visibilité très large de tout ce qu’il se passe sur le plateau, tant en termes de lumière, qu’en termes de costumes, qu’en termes de maquillage », explique-t-il.


Pour Aurélie Dupont, directrice de la danse de l’Opéra de Paris, « ça ne remplace pas le spectacle vivant ». « Mais comme on est dans un moment où l’on ne sait pas trop comment ça va se passer, on vit au jour le jour. On ne sait pas si demain, après-demain, dans un mois, dans deux mois, on pourra voir ce magnifique théâtre rempli de nouveau. On s’est dit : "Bah on prend ce qu’il y a de bon à prendre et on propose une autre forme de danse dans un autre format". C’est se réinventer, c’est aussi imaginer des choses qu’on n’aurait pas imaginées dans un temps à peu près normal », conclut-elle.