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Un jour au carnaval caribéen de Montpellier
“Le carnaval, c’est le défouloir”
“Pour moi, le vidé, c’est un rassemblement. On est ensemble, on défile, on déboule, on relâche la pression, on court, on saute, on crie. Le vidé, c'est, en traduction, l'amusement.” En Occitanie, à Montpellier, tous les ans, les rues voient défiler le carnaval caribéen. Événement incontournable de la culture antillaise, des milliers de personnes s’y rassemblent chaque année. Le groupe de carnaval PomPom C’chann défile en musique à l’occasion du “vidé”, un moment particulier durant les célébrations. Brut les a suivis de leurs préparations aux festivités.
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La journée commence par la préparation des danseurs et musiciens qui défileront dans les rues. “On a un programme assez chargé. Ça prend énormément de temps parce qu’on a pas mal de choses à faire, à mettre. Beaucoup de détails, beaucoup de paillettes”, explique Célia, responsable de la section danse de l’association PomPom C’chann. “On a quasiment tout fait. On est parties sur une base maillot, très simple. On a mis un fond de feutrine. On a collé chaque fleur, une par une, ça nous a pris beaucoup de temps. Voilà, on a mis des petits strass, on a agrémenté.”
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“C’est important pour nous d’être là aujourd’hui”
“La position vidé, c’est un orchestre de rue, en fait. On se positionne par sections”, ajoute Eddy Quemin, président de PomPom C’chann et leader musical. Les différentes sections comptent notamment la danse, chacha, caisse claire, tom basse… Ils utilisent aussi des coquillages pour faire de la musique dans les rues de Montpellier. “À l’époque, les pêcheurs, quand ils revenaient, annonçaient leur venue avec le souffle de la conque. Et on a réussi à remettre cet instrument, qui est un instrument naturel, au goût du jour. Ça donne un petit plus”, raconte Béatrice Chateau-Degat, secrétaire de PomPom C’chann et musicienne.
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“Le carnaval antillais, c’est quelque chose de festif, de joyeux, avec des revendications. Par exemple, on a fait des chansons sur le chlordécone, sur l’esclavage. Et le public qui est avec nous, ils sont là et ils chantent avec nous derrière, en chœur, et c’est ce qui nous donne de la force, parce qu’ils ont tous des revendications. C’est important pour nous d’être là aujourd’hui, parce qu’on montre la culture antillaise, la culture des Antilles”, ajoute Eddy. “Le carnaval, je pense que c’est la période que tout le monde attend, c’est le défouloir, ça permet à tout le monde de se défouler, de s’exprimer pendant trois, quatre, cinq jours. On a la chance d’avoir exporté ça en métropole et on le vit même s’il fait frais. Même s’il fait froid, on trouve l’énergie pour vivre ce carnaval”, conclut Béatrice.