En cuisine avec les sœurs du monastère de Solan

"Dans un monastère, la cuisine c'est là où on prépare des mets d'amour." Chaque jour, grâce aux légumes de leur potager, elles préparent à manger pour toute leur "grande famille". Notre journaliste Mina Soundiram a rendu visite aux soeurs du monastère de Solan, près d'Avignon, pour préparer avec elles une de leurs spécialités.
Publié le
13/12/2023
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Dans les cuisines du monastère orthodoxe grec de Solan, près d’Avignon, les sœurs préparent aujourd’hui des beignets de poireau. “Nous travaillons en équipe, nous tâchons de préparer des menus qui soient équilibrés, des menus qui soient autour d'une structure, toujours un peu la même structure, avec une protéine, une céréale et des légumes” explique une religieuse. Le monastère dispose d’un vaste potager qui leur permet d’être pratiquement autosuffisants en légumes et en herbes aromatiques. Le monastère a été fondé en 1985. “Quand nous sommes arrivées, on peut dire que dans la région, on était des pionnières. On nous regardait un petit peu avec suspicion au début, mais je pense que la plupart de la population commence à être de plus en plus convaincue par l'importance de veiller à notre santé, et, en tout cas, ici, au monastère, aussi à la santé des hôtes que nous accueillons et qui sont nos convives et qui partagent notre table” explique une soeur.

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“Dans un monastère, la cuisine, c'est le laboratoire où on prépare des mets d'amour”


Dans le potager, un carré d’aromatiques a été créé. Une mare a également été construite “pour créer des points d'humidité, pour favoriser la biodiversité, pour attirer les pollinisateurs, surtout” décrit une religieuse. Cette année, des panneaux photovoltaïques ont aussi été installés “pour avoir une certaine autonomie énergétique. Et en même temps, toute cette structure et ce câblage servent pour mettre des filets qui vont ombrager le jardin et qui vont permettre de limiter l'évaporation et les effets du soleil”. Dans les cuisines, les religieuses cuisinent tous les jours pour “40, 60 parfois 80 personnes”. “La cuisine, c'est vraiment le lieu par excellence où on peut donner de l'amour. On va préparer des mets que tout le monde pouvoir manger, apprécier, se nourrir, trouver des forces, de la joie aussi” conclut l’une des membres de la communauté religieuse orthodoxe grecque. 

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