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Changer de vie : de journaliste à agricultrice
Changer de vie : Florence Besson, de journaliste à agricultrice
Florence a quitté son métier de journaliste à Elle qu’elle exerçait depuis 16 ans, pour devenir agricultrice bio. Depuis un an, elle apprend le métier.
« Je ne suis pas du tout d’un milieu agricole (…) je suis totalement hors sol » raconte Florence Besson. Originaire du Pays basque, elle habite Paris depuis ses 2 ans. Elle dit se souvenir de bref moments de son enfance où elle était plongée dans la nature : en classe verte, lorsqu’elle faisait des herbiers avec sa grand-tante… « Je me suis toujours dit que c’étaient ces moments tellement rares où je m’étais senti la plus heureuse » déclare Florence Besson.
Désormais âgée d’une quarantaine d’années, Florence Besson s’est dit qu’elle avait « autre chose à faire que suivre les injonctions sociétales qui nous obligent à cocher plein de cases (…) J’ai l’âge maintenant de courir vers mes rêves d’enfant ». Au début, elle n’a pas osé en parler à ses collègues, de peur qu’ils la dissuadent de partir. Aujourd’hui, maintenant qu’elle apprend le métier d’agriculteur, « ils se sont dit que finalement, ça me ressemblait (…) Ils me charrient pas mal, mais c’est sympa » estime Florence Besson.
« C’est extrêmement compliqué d’être agriculteur ! »
C’est au lycée agricole du Robillard que Florence Besson a pu prendre des cours par correspondance. Elle a suivi des cours de droit rural, de comptabilité, de fertilisation des sols… « C’est extrêmement compliqué d’être agriculteur ! » lance Florence Besson. Mais le plus important, c’est la pratique : après les cours, elle a fait six stages, dans les Alpes, en Normandie, en maraîchage… « On n’utilise plus nos mains que pour taper sur des touches. Alors que là, t’apprends à regarder, t’apprends à t’étonner » estime Florence Besson.
« En fait, c’est comme si c’était un retour à l’humanité vraie, c’est-à-dire tu crées ton propre monde » lance Florence Besson. Désormais, son rêve est d’ouvrir une ferme pédagogique. Mais construire une serre peut coûter extrêmement cher. Il lui faut trouver des investissements et un associé, car le métier est très difficile, notamment physiquement : « Je ne vais pas y arriver toute seule (…) c’est du pas à pas (…) mon projet, maintenant, il faut que j’arrive à faire en sorte qu’il soit viable » précise Florence Besson.