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Comment Thierry Marx a fait de ses échecs un succès
Comment transformer ses échecs en réussite ?
Les échecs ménent-ils à la réussite ? Thierry Marx, chef cuisinier et chef d’entreprise, raconte.
"Rien n'est grave dans la vie, il n’y a que la mort qui est irréversible", répétait le grand-père de Thierry Marx. Il avait fait la première guerre mondiale, et le jeune Thierry Marx a toujours gardé cette petite phrase en tête. "Chaque fois qu’il m’arrivait un coup dur, (…) je me disais c'est pas grave, je ne suis pas mort." Certes, parvenir au statut de chef d’entreprise n’a pas été facile pour lui. Il a fallu beaucoup travailler, mais aussi accepter les échecs. Le premier échec qui a été extrêmement déstructurant, pour Thierry Marx, a été l’échec scolaire.
En effet, enfant, il ne voulais pas aller à l’école primaire, mais sa grand-mère disait toujours : "Tu sais, les riches ils ont le savoir donc ils ont le pouvoir. Si tu sais pas lire, écrire et compter, ils vont te voler."
Donc, par esprit de sécurité personnelle, il est allé à l’école. Mais il a refusé de poursuivre au collège, pensant avoir fait le tour de ce qu’il fallait apprendre pour être un homme, "alors que c’est loin d’être suffisant". Puis, pris dans la "spirale des quartiers", le jeune Thierry Marx se rappelle avoir perdu du temps à jouer les gros bras dans la cité des Bois-l’Abbé. "C’était le tour de biceps plutôt que le tour de tête", raconte-t-il.
"L’échec est un moteur assez fort"
Pour s’en sortir, Thierry Marx s’est tourné vers les gens qui lui apportent du soutien. Puis, il a utilisé le sport. En effet, la pratique sportive s’est avérée être un véritable cadre éducationnel qui lui fait prendre confiance en soi et lui a permis comprendre ses échecs. Au judo, on apprend à chuter pour mieux se relever, "dans la vie c’est la même chose", explique-t-il.
La première entreprise de Thierry Marx a été un échec : "J’ai obtenu une étoile au guide Michelin mais économiquement j'ai pas tenu". Dans cet échec, il a vu son incapacité à savoir gérer une entreprise à l’époque, mais aussi sa capacité à faire parler de lui dans son style de cuisine. Il s’est donc tourné vers la management, la comptabilité et la stratégie de l’entreprise, tout en gardant pour amener une compétence supplémentaire. La deuxième entreprise a été une réussite. En effet, "l’échec est un moteur assez fort".
Lorsque Thierry Marx pratiquait l’escrime au sabre au Japon, son professeur lui disait tous les ans : "Je vous souhaite une bonne année avec beaucoup d’échecs". Un souhait que Thierry Marx trouve toujours aussi formidable parce que cela signifie que "si vous êtes capable de faire l’analyse de vos échecs, vous allez être très très bon, mais si vous n’êtes pas capable (…) d’aller chercher l’échec, vous ne progresserez pas."