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PPDA : 20 femmes l'accusent de violences sexuelles sur Mediapart

“J’ai été violée en 1993”. Avec 19 autres femmes, la journaliste Hélène Devynck a témoigné sur Mediapart accusant PPDA de viols et d’agressions sexuelles.
Publié le
10
/
05
/
2022

“J’ai été violée en 1993”


“Je suis arrivée en 1989 à TF1. J’ai été violée en 1993. C’était inimaginable de parler” a déclaré la journaliste et scénariste Hélène Devynck lors de l’émission spéciale de Mediapart “PPDA : 20 femmes prennent la parole”.


“Le pouvoir de Patrick Poivre d’Arvor dans la rédaction, ou l’abus de son pouvoir, était tel qu’on n’avait aucune chance de se faire entendre. Parler, c’était exploser son avenir professionnel, si ce n’est pas son avenir personnel aussi”.


Aux côtés Hélène Devynck, 19 femmes accusant PPDA de viols, violences sexuelles et de comportements problématiques s’expriment, certaines à visage découvert sur Mediapart.


“Ce qui est sidérant, c’est la concordance de nos témoignages, c’est qu’on décrit le même homme. On ne se connaît pas, on n’a aucune raison de mentir, on va pas revenir là-dessus, on n’a aucune raison de parler” précise Hélène Devynck.


“Et on décrit exactement les mêmes gestes, les mêmes mots, les mêmes circonstances. On est 20, mais en vérité, des gens qui nous ont parlé, qui nous ont raconté, etc., on doit être à une soixantaine de témoignages” ajoute la journaliste.


“Il a tenté de se jeter sur moi” : l’actrice américaine Uma Thurman a accusé Harvey Weinstein d’agression sexuelle.


“Patrick Poivre d’Arvor a répondu par une plainte en dénonciation calomnieuse”


“Patrick Poivre d’Arvor a répondu par une plainte en dénonciation calomnieuse qui vise 16 d’entre vous” explique Valentine Oberti, journaliste à Mediapart.


“Il est présumé innocent, d’ailleurs il nous fait savoir par la voie de son avocat qu’il, je cite, ‘conteste toute violence, sexuelle ou non, à l’égard des femmes qui l’ont accusé’” ajoute Valentine Oberti.


“Des enquêtes judiciaires sont en cours, la justice fera son travail de son côté. Ici, nous ne nous substituons pas à la justice, nous faisons un travail journalistique en apportant à la connaissance du public des témoignages, les vôtres.


Certaines d’entre vous parlent pour la première fois, mais aussi la version de Patrick Poivre d’Arvor, qui n’a pas souhaité nous répondre malgré nos sollicitations.”


Briser l’omerta des violences sexuelles dans le sport, c’est la mission que s’est donnée la sportive Nathalie Péchalat.